Au revoir la Norvège, bonjour le Danemark
- Marylene et Roland Petit
- 13 juil. 2024
- 5 min de lecture

Article 11 du 2 juillet 12 juillet :
Nous n'avons pas arpenté le Preikestolen car le matin, il pleut et tout est bouché. Il faut savoir renoncer...
Nous rejoignons le ferry qui nous amènera à Lysebotn, le temps s'améliore, nous pouvons profiter du panorama grandiose de ce fjord, le bateau fera plusieurs haltes dans des petits villages dont celui de Florli accessible uniquement par bateau ou à pied et qui a la particularité d'avoir le plus long escalier en bois du monde avec 4444 marches. Lysebotn est un petit village de 10 habitants logé au fond du fjord qui vit grâce au tourisme et au développement du base jump. Pour ceux qui ne connaissent pas c'est un sport extrême consistant à sauter dans le vide à partir de plates-formes ou de falaises avec une combinaison qui permet de surfer sur l'air et ensuite d'ouvrir un parachute. Vous pouvez regarder le petit film pour vous donner une idée. Les falaises de cette région s'y prêtent bien car ce sont des à-pics de 1000m qui surplombent les fjords.
Pour sortir de ce village, il faut emprunter une route de bord de mer qui va remonter sur un plateau à 1000m. Les premiers 600m sont réalisés rapidement puisque en 6 km et 27 lacets nous y sommes. Il n'y a pas beaucoup de repos.
Arrivés sur ce premier col et comme il fait très beau, nous décidons de partir en randonnée pour rejoindre le point sublime de Kjera, très connu des touristes car il y a une pierre coincée entre deux falaises au dessus du vide. On peut monter dessus si l'on n'a pas le vertige car sous les pieds il y les fameux 1000m entre la pierre et l'eau du fjord, c'est impressionnant. La randonnée est difficile sur des dalles inclinées mais au bout de 5,5 km nous y sommes et ne regrettons pas d'être là, c'est splendide, grandiose « amazing ».
Après la descente nous devons reprendre nos vélos pour trouver un coin de bivouac 200m plus haut et après un petit bain dans la rivière nous nous endormons sans avoir besoin de nous bercer. Quelle journée !

Le lendemain ce n'est pas fini, nous circulons sur un plateau minéral, battu par les vents, le vélo a cet avantage de ne pas mettre de filtre entre la nature et vous, nous repasserons trois cols, ce sera encore une journée avec plus de 1000m de dénivelé réalisé. Mais le spectacle en vaut l'effort, c'est notre dernier grand moment norvégien et c'est encore une fois « amazing ».
Puis les pentes se calment et sur une route descendante mais très agréable nous rejoignons Kristiansand pour prendre le ferry vers le Danemark. Le midi il pleut, nous trouvons un abri dans une petite scierie en forêt, nous sommes très bien installés nous nous croyons seuls, quand nous avons la visite du propriétaire qui nous a vu sur la caméra de vidéo surveillance. Nous lui expliquons que nous sommes juste là pour le pique-nique ; Pas de problème nous pouvons rester. Mais pas de problème nous pouvons rester.
Cette bienveillance norvégienne nous l'avons constaté à plusieurs reprises et c'est un pays très agréable à parcourir pour cette raison mais c'est aussi avec des paysage plein la tête et le souvenir des nombreux lieux de bivouacs que nous embarquons sur un bateau rapide pour rejoindre de Danemark. Il y a beaucoup de vent, la mer est un peu agitée certains sont un peu malade mais pour nous ça va.
Nous sommes au Danemark et nous retrouvons les cultures de céréales, de maïs et de pommes de terres. C'est apaisant de revoir des champs et pourvoir circuler sur des circuits relativement plats. Le Danemark offre la possibilité de dormir en shelter, il s'agit de lieux de bivouac aménagés et gratuit que l'on repère sur une application qui sont disponibles avec ou sans réservation.
Lundi soir nous arrivons sur le lieu et un couple de français arrive pour s'installer pour la nuit. C'est Anna Léna et Vincent, originaires de Lyon ils terminent un périple d'un an entre le sud de l'Europe jusqu'au Cap nord et retour (un peu ce que l'on avait fait en 2018/2019). La magie opère, nous avons plein de choses à échanger et nous décidons de rouler ensemble pendant quelques jours. Ils ont l'âge de nos enfants, et nous prenons plaisir à échanger, à passer ces moments ensemble malgré la différence d'âge.
Passer 24 heures sur 24 ensemble permet de bien se connaître en très peu de temps. Nous découvrons ensemble les collines danoises qui offrent des paysages plus monotones que les paysages norvégiens. Nous sommes devenus difficiles... Nous passerons deux autres nuits avec eux dont un shelter où nous pouvons installés notre tente et les vélos à l'abri, toilettes et eau à proximité, c'est mieux que le camping même si la toilette doit se faire à l'eau froide. Jeudi matin, nos chemins se séparent, ils partent vers Copenhague et nous nous allons rendre visite à des amis voyageurs à Almind.
Nous sommes reçus par Borge et Hanne et leur boxer Luffe. Nous les avions rencontrés dans un camping aux Pays Bas en 2011, ils partaient vers l'Espagne. Ils étaient ensuite venus nous rendre visite à Bressuire. Nous étions passés ici en 2019 lors de notre retour du Cap Nord avec Claude le frère de Roland. C'est donc avec plaisir que nous les retrouvons, pas pour longtemps pour Hanne car elle s'envole vendredi pour Budapest avec sa petite fille pour une semaine. Nous profitons de ce pied à terre pour faire notre lessive, réviser les vélos et hier après-midi Borge nous emmène à Ribes pour visiter cette jolie ville médiévale qui a été riche de son commerce de sel. Un canal la relie à la mer du nord. Nous visitons la cathédrale de Ribe première église chrétienne du Danemark édifié par Ansgar, moine missionnaire originaire de Hambourg. C'est un beau mélange de styles entre roman et gothique, pierre brune et tuffeau de Rhénanie. A l'intérieur, dans l'abside le décor a été réalisé entre 1982 et 1987, ce sont des décors très modernes réalisé par Carl Henning Petersen. Nous grimpons quelques 200 marches au sommet du clocher pour admirer sur 360 degrés le vieux village au milieu des pâturages.
Nous restons aujourd'hui samedi à Almind car le temps est très maussade. Nous participons à un atelier bière car Borge fabrique sa propre bière et y initie un jeune ukrainien Jevgen arrivé ici au moment de la guerre en Ukraine. Il vit ici depuis deux ans et demi avec ses enfants, sa femme est restée en Ukraine. Il a créé sa propre entreprise de drones et travaille avec des entreprises françaises bretonnes.
Nous avions prévu d'aller en train à Copenhague mais les trains sont complets donc nous changeons de destination et prenons la route de la cote de l'île de Fyn pour rejoindre l'Allemagne.
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