De l'eau salée à l'eau douce

Semaine 5 du 13 au 19 mai

C'est sous le soleil que nous quittons la maison de nos hôtes. Nous pouvons partir tôt car à 6h30 il n'y a plus personne dans la maison, pour eux la journée de travail commence tôt. Nous avons beaucoup de chance car en avril il y avait encore de la neige et nous, nous avons un joli printemps et des températures qui montent un peu tous les jours.. Nous rejoignons la ville de Kalmar, son petit centre ville et son château fortifié entouré d'énormes murailles.

Après Ystad la ville de Kurt Wallender, le héros des romans policiers de Hening Mankel, nous continuons avec la littérature. Avant de partir, Marylène avait téléchargé beaucoup de polars scandinaves dont un auteur que nous ne connaissions pas : Yohan Troening. Ses histoires nous emmènent sur l'île d'Öland. C'est avec en tête, les récits de cet auteur que nous allons visiter cette île au départ de Kalmar. Un pont relie l’île au continent mais il est interdit aux vélos, heureusement pour l'été une navette par bateau est prévue avec 30 mn de traversée. Lors de cette traversées nous verrons des phoques, ils sont posés sur les bancs de sable.

Öland est classée au patrimoine mondial de l'Unesco. Au sud se trouve une grande étendue de steppe sauvage Stora Alvaret dépourvue d'arbres que nous traverserons. Comme on aime bien faire des comparaisons ces paysages nous rappellent les causses ardéchoises. L'île est aussi réputée pour ses nombreux moulins à vent en bois dont 305 subsistent. Durant le 19è siècle la pauvreté a poussé les habitants de l'île à émigrer vers les Etats-Unis. La construction du pont de plus de 6 km en 1972, va désenclaver cette île étroite et longue de 137 km. Grâce à sa lumière, son climat sec et ensoleillé elle attire l'été les touristes suédois. Beaucoup de petites maisons rouges avec des jardins bien tondus sont construites en bords de mer et attendent l'été et ses touristes suédois.

Nous nous arrêtons à Capellagardens qui est un jardin à visiter tous les arbres fruitiers sont en fleurs.

Deux jours plus tard nous sommes de retour sur le continent sans avoir revus les phoques et au hasard de nos routes, nous découvrons un espace artistique près d'une bibliothèque où des statues d'un mouvement hétéroclite parsèment un jardin public : étrange mais imposant.

C'est une semaine de bivouacs, c'est une culture institutionnelle en Suède. Les jolis coins en pleine forêt, au bord des petites routes, au bord des lacs, nous incitent à ce mode de couchage le soir. Heureusement que nous avons les GPS pour les trouver, mais comment faisions nous avant car certains sont vraiment perdus dans la forêt ? La toilette est possible grâce à l'eau du lac et ici ils sont grands et nombreux, courageusement certains suédois s'y baignent.

Ce pays, comme la Norvège et la Finlande est immense et nous mesurons bien sa taille lorsque l'on se déplace comme nous à vélo. Nous avons une carte routière avec pour échelle 1cm = 15km, nous avons l'impression de ne pas avancer et d'être encore très loin de Trondheim en Norvège qui est la ville que nous aimerions bien rallier. De plus les paysages sont souvent un peu les mêmes, forêts, lacs, champs cultivés ou champs cultivés, forêts, lac ou … Nous faisons encore une fois le point et nous allons encore changer d'itinéraire. Nous décidons de rejoindre la Norvège en roulant jusqu'à Oslo.

Deux mots sur les villes traversées, dans le voyage, elles sont pour nous bienvenues et nous les aimons car elles rythment le voyage, souvent c'est l'occasion d'une pause bien méritée. Nous aimons prendre le temps d'y flâner. A cette saison, en Suède ce n'est pas le cas, les villes sont très peu animées, nous cherchons les centre villes et il est souvent difficile de prendre une petite bière en terrasse ou de manger une glace. Pour le ravitaillement il y a deux enseignes que l'on retrouvent facilement dans les villes ICA et COOP ce sont des petites, moyennes ou grandes surfaces dans lesquelles nous trouvons de quoi satisfaire nos petits besoins de voyageurs.

Les suédois sont très bienveillants, mais la barrière de la langue freine les discussions. C'est un pays où le café est une tradition, on peut se servir directement plusieurs fois si on veut et on paie à la caisse. Nous aimons beaucoup cette pause le matin, mais souvent les petits bars ouvrent leur porte entre 11h à 16h. Il ne faut pas louper le coche. Deux fois dans la semaine, nous ne l'avons pas payé, c'était cadeau !