En direction du Lysefjord
- Marylene et Roland Petit
- 1 juil. 2024
- 4 min de lecture

Article 10 du 25 juin au 1 juillet
Une pause de trois nuits à Bergen fait du bien à nos jambes, elle va nous permettre aussi de jouer les parfaits touristes dans cette très belle ville qui a été au XII et XIII siècle la capitale de la Norvège. Elle est présentée dans les dépliants touristiques comme la ville la plus belle de Norvège, mais il y a une bataille entre Alesund et Bergen nous ne trancherons pas car elles valent toutes les deux une visite.
Bergen est construite à l'intérieur d'un fjord et son port reste actif avec de nombreux bateaux petits et gros. Autrefois son port était célèbre grâce à la ligue hanséatique qui désigne du XII au XVII siècle une association historique et commerciale des villes marchandes de la mer du nord et de la mer Baltique. De Bergen partait le poisson péché en mer du nord, cabillaud, morue... et arrivait le sel produit dans les marais salants proches de la Rochelle. De cette époque il reste les vieux quais de Bryggen construits en bois qui ont connu plusieurs incendies mais qui ont été reconstruits en gardant les techniques et l'architecture d'origine.
Notre appartement surplombe Bergen et nous profitons de cette vue extraordinaire le soir dans le jardin attenant à la maison surtout que Roland prend une année de plus ce soir 25 juin.
Nous reprenons la route en suivant l'Eurovélo 1 qui bien sûr monte et descend, nous faisons souvent entre 800 à 1000 m de dénivelé par jour. En haut d'un col nous rencontrons Myriam et Patricia qui roulent depuis Toulouse en Tandem Pino. Nous discutons longuement et n'arrivons pas à nous séparer. Finalement nous pique niquons ensemble sur le parking du col, et chacun reprend sa route, dommage nous n'allions pas dans le même sens.
De ferry en ferry nous parcourons les îles qui nous rapprochent de Stavanger. Les bivouacs sont agréables il fait beau jusqu'à jeudi. Puis le temps se dégrade et nous devons parfois nous mettre à l'abri pour éviter les averses. Vendredi, c'est notre journée ferry. Myriam et Patricia nous avaient dit que c'était compliqué car pour aller jusqu'à Sipavik en passant par l'île d'Ombo il fallait enchaîner plusieurs ferrys et il est difficile de trouver les informations car tout se fait sur internet. Nous prenons un ferry express, le temps est mauvais, a peine embarqués le bateau redémarre il va vite plus de 40km/h, la mer est un peu agitée et nos vélos pas attachés, Marylène a même laissé sa veste sur le porte bagage. Nous avons cru que tout allait s'envoler les vagues fouettent et arrosent les vélos stationnés sur l'avant du bateau. Quel stress, se retrouver dans un ferry plus lent juste après nous a calmé, nous sommes finalement vraiment des fervents du voyage lent.
A Sipavik, le temps est horrible et le local d'attente accueillant nous n'hésitons pas un instant pour prendre possession de l’abri et nous y passerons la nuit couchés sur nos matelas sans pouvoir cependant éteindre la lumière. En Norvège il n'est pas rare de voir des lumières fonctionner 24/24h dans et hors des maisons. A 6h du matin à la reprise des traversées un Norvégien aura la surprise d'entrer et de nous trouver couchés, pas de problème pour lui comme pour nous. Ils sont cools les Norvégiens.
Après 20 mn de traversée nous arrivons à Hjelmeland et décidons de rester au camping car le temps annoncé pour la journée est encore très maussade. Nous avons bien fait, dimanche le temps s'améliore et nous parcourons la route scénique 13 qui nous amènera dans quelques jours au Lysefjord. La route est magnifique, les paysages splendides et nous rejoindrons les hauteurs (et oui encore) pour aller randonner au dessus de la baie de Stavanger et du fjord Bjorheims-bygd. Pour rejoindre le départ de la randonnée, la route est difficile en gravier, et il faut dans les derniers lacets pousser les vélos. Nous discutons sur le parking avec un couple de belges en fourgon et partageons autour de nos différents voyages. Lorsque nous revenons de la petite rando de deux heures, ils nous disent que nous sommes sportifs d'enchaîner du vélo et de la randonnée, sans doute un peu... La randonnée « Topphana » rejoignait un lieu de mémoire du crash d'un avion en 1961, les paysages étaient comme d'habitude splendides et plongeant.
Ce matin, il pleut, le paysage est bouché, nous décidons de rejoindre le mythique Preikestolen avec l'énorme dalle surplombant le Lysefjord. Nous essuyons plusieurs averses et nous arrivons sur l'immense parking avec ses nombreux touristes, nous ne pouvons pas camper alors (merci la carte bleue) nous réservons une tente en dur, minuscule qui va nous permettre de passer la nuit au pied de la randonnée et ainsi demain pouvoir partir directement. Sinon il fallait redescendre de 300m, aller au camping, puis remonter demain à nouveau les 300 m pour arriver ici. Nous aimons l'effort, mais quand même.
Les nombreuses pancartes sur le bord de la route nous mettent en alerte sur les éventuels cerfs, chevreuils, élans... que nous pourrions rencontrer, finalement nous avons bien vu des animaux mais pas ceux annoncés sur les panneaux, ils sont beaucoup plus petits nous ne les aimons pas trop il s'agit des tiques et a notre goût nous les voyons trop souvent sur le bas de nos jambes.
Nous attendons le beau temps pour arpenter le Preikestolen et pendant ce temps nous sommes bien installé dans le hôtel-refuge pour rédiger et mettre en ligne le blog.

Bonjour Marlène et Roland, merci beaucoup pour vos magnifiques récits, commentaires images, photos . Je vous souhaite très sincèrement de continuer cette aventure à travers ces magnifiques paysages. Cordialement. JM Vallet