A 4h du matin, nous sommes sur l'embarcadère d'Ermoupoli, c'est la dernière escale pour ce ferry qui relie Rhodes à Athènes. Nous ne sommes pas les seuls à attendre pour embarquer. Le bateau est bondé, il y a des gens à dormir dans tous les coins, au sol, sur les fauteuils, dans les couloirs, nous avons du mal à trouver notre place.
A 9h nous sommes à Athènes ou plus précisément au Pirée. Nous allons pouvoir rouler en direction du Péloponnèse sans passer dans cette mégalopole que nous avons déjà visité en 2018 car circuler à vélo dans Athènes n'est pas une partie de plaisir, alors nous allons l'éviter.
Nous choisissons de faire un petit saut de puce en traversant la petite île de Salamina, nous embarquons très facilement pour des traversées courtes.
En longeant la côte nous arrivons dans le Péloponnèse après avoir traversé le canal de Corinthe par le pont submersible du sud. Nous découvrons que ce canal n'est plus utilisé par les bateaux actuellement car des falaises se sont écroulées et il est en cours de consolidation. A l'endroit où nous l'avons traversé il est semblable à une petite rivière, bien loin de la vision impressionnante que l'on peut avoir en le traversant au centre par les ponts qui le dominent.
Nous posons la tente à côté de la mer et après une baignade, car il fait encore très beau 24/26°c dans la journée, nous passons une bonne nuit bercés par le bruit des vagues.
Nous rencontrons dès le mardi matin, Karen et Olivier, deux jeunes Suisses francophones qui voyagent dans le même sens que nous. Nous décidons de rouler ensemble en direction d'Epidaure. Ils sont partis en septembre de Lausanne ont fait l'Euro vélo 6 jusqu'à Belgrade et ont ensuite pris un bus qui les a amenés à Athènes. Il voulait rejoindre la chaleur du sud.
Nous visitons Epidaure, une ancienne cité grecque qui était dédiée à Asclépios fondée au 2ème millénaire avant JC. C'est une cité réputée car on y pratique la médecine par les songes. Elle est célèbre pour son théâtre à l'acoustique incroyable, très bien conservé qui pouvait accueillir 12000 spectateurs. Le reste de la cité est assez à l'horizontal.
Visiter les sites comme celui-ci à cette saison présente plusieurs avantages, il n'y a pas beaucoup de visiteurs, les températures sont parfaitement supportables et la lumière est belle. Cet été la Grèce a fermé des sites car il faisait vraiment trop chaud.
Puis descente jusqu'à Napflio, ancienne capitale de la Grèce jusqu'en 1834 où nous savourons une bonne bière en terrasse face à la mer. Nous trouvons un bivouac sur une plage après avoir longé un magnifique chemin entre falaise et mer : fabuleux ! Il est facile de bivouaquer sur les plages et souvent une douche est à disposition, c'est vraiment super même si parfois une pancarte indique que le camping n'est pas autorisé, nous nous permettons à cette saison de le faire et cela ne pose pas de problème. Dans les villages qui surplombent ces petites plages toutes les maisons sont vides, les touristes ont disparu. Heureusement car la route que nous suivons doit être l'été encombrée de voitures.
Nous continuons ensemble vers le sud, la route serpente entre mer et montagne, nous longeons des plantations d'oliviers, d'orangers et de mandariniers. Nous sommes en pleine cueillette de l’olive cela nous semble un travail gigantesque puisque tout se fait à la main et qu'il y a des milliers d'oliviers.
Dans cette région de Grèce nous apprécions l'accueil chaleureux des grecs dans les magasins et les petits signes d'encouragement.
En fin de semaine, nous arrivons à Leonidio, Roland et Karen sont ravis car c'est le temple de l'escalade, les grandes falaises rouges surplombent la route, des pancartes indiquent les sites et les voitures des grimpeurs sont stationnés le long de la route. La ville où nous arrivons est un site grec majeur d'escalade avec 2500 voies et c'est le weekend du quatrième festival de l'escalade.
Le camping est en pleine activité avec des grimpeurs de toutes nationalités. Nous décidons d'y rester deux nuits pour profiter de la plage et du site.
La grande partie de notre voyage s'est déroulée à deux, nous avions en Géorgie voyagé avec Mickael et depuis quelques jours avec Karen et Oliviers.
Voyager à 4 apporte un renouveau dans notre quotidien. Karen et Oliviers sont deux jeunes de l'âge de nos enfants mais notre passion commune du voyage à vélo nous font partager nos expériences et nous permettent de nous enrichir les uns les autres. Très vite cette vie de nomade nous permet de nous connaître comme si nous étions des amis de longue date puisque nous sommes ensemble 24h/24h. Les soirées sont plus animées car rythmées par l'apéro et les jeux.
C'est chouette. Nous continuons ensemble et lorsque nos destinations ne seront plus communes, nous aviserons c'est cela la liberté du voyage à vélo.
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