Nous mettons nos roues sur le sol italien en débarquant à Ancône après une nuit passée sur une banquette du ferry. Nous sommes le 21 novembre et nous n'allons plus viser les montagnes car la neige à fait son apparition sur les sommets. Nous décidons de suivre la mer puis de circuler dans la plaine du Pô qui présente l'avantage d'être plate et à faible altitude.
Nous quittions la Grèce où circuler à vélo a été souvent paisible et nous pensons que circuler à vélo en Italie ne va pas être facile. Dans notre imaginaire les italiens au volant sont pressés et veulent passer à tout prix. Dès nos premiers coups de pédales nous sommes surpris, il n'en est rien. Les automobilistes dans leur majorité sont calmes et respectueux des cyclistes. Ce qui est étonnant c'est que les villes que nous traversons dans cette région sont équipées d'un réseau cyclable qui permet de les traverser facilement pratiquement sans s'arrêter car la priorité est donnée aux vélos, les ronds points sont sécurisés et les vélos circulent à l'extérieur. Le résultat est visible, nous n'avons jamais croisé autant de vélos depuis le début de notre voyage : beaucoup de sportifs, des VTT mais aussi de nombreux vélos du quotidien.
Nous apprécions la vie des villes italiennes : leur centre piétonnier, leur architecture, leurs grandes places avec des terrasses au soleil. Nous apprécions les petits cafés, les pizzas, la nourriture italienne et les petits sandwichs jambon beurre du midi.
D'Ancône, nous suivons la mer sous le soleil lundi. Là aussi les touristes ont déserté les plages, tout est rangé, les hôtels sont fermés, il y a peu de monde à se promener le long de cette côte très urbanisée, nous naviguons entre la voie de chemin de fer et la mer. Tous ces bâtiments fermés nous questionnent, des kilomètres de construction qui ne servent à rien pendant 6 /8 mois.
Mardi une tempête est annoncée, nous renonçons au bivouac au dernier moment et bien nous en a pris, nous ne le regretterons pas. Nous nous réfugions à l'hôtel Gala qui est ouvert. La mer est assez agitée elle vient lécher les pontons et grignoter la digue en sable. Quelques centimètres d'élévation du niveau de la mer posera vite problème.
Le beau temps est revenu et après quelques kilomètres nous quittons la mer, nous faisons une dernière photo car nous ne sommes pas près de la revoir.
Nous voulons rejoindre Bologne puis Parme et ensuite Turin mais changement de programme car il est difficile de trouver un hébergement à Bologne et d'y accéder par des petites routes. Finalement nous choisissons d'aller à Ferrara une petite ville très jolie avec un centre historique de différentes époques, elle est classée au patrimoine de l'UNESCO, nous y passons une journée. Nous sommes enfin dans l'ambiance de Noël, le marché de Noël est installé, il y a beaucoup de monde dans les magasin dans cette journée de samedi froide mais bien ensoleillée.
Dimanche nous rejoignons le Pô un grand fleuve sous le soleil et c'est sur les digues que nous roulons toutes la journée. Plus besoin de chercher l'itinéraire car nous sommes sur la vélo route européenne n°8, c'est la première fis depuis notre départ que nous suivons un itinéraire balisé. Nous croisons des marcheurs, des cyclistes il fait vraiment très beau.
Depuis que nous sommes en Italie, nous avons changé d'heure puisque nous sommes sur l'heure française et il fait nuit très tôt à 16h45. Ce n'est pas facile pour des cyclistes qui vivent tout le temps en extérieur car il faut s'arrêter de bonne heure et quoi faire pendant toute cette soirée dehors ? Nous avons trouvé la solution. Nous choisissons de nous arrêter dans une petite ville, nous faisons un repérage pour trouver un parc, une aire de jeu, un espace public où nous pourrons mettre notre tente. Puis nous allons au bar pour être au chaud et confortablement installés. Ensuite vers 19h nous rejoignons notre lieu de bivouac et montons notre tente dans le noir. A 21h nous sommes couchés et faisons notre séance lecture plus ou moins longue suivant notre forme.
Dimanche soir, nous arrivons à San Benedetto Pô, nous ne trouvons pas de coin intéressant en ville, nous allons chercher le long de la digue en direction d'un embarcadère. C'est difficile il n'y a pas grand chose. Nous voyons un abri de pêcheur en contre bas dans un espace privé et nous demandons à un groupe d'hommes s'il est possible de camper. Cela les fait beaucoup rire, ils ont entre 60 et 90 ans et ne s'imaginent pas faire du vélo comme ça. Ils nous proposent de dormir dans leur abri, plus besoin de monter la tente ils nous allument la cuisinière à bois et nous nous retrouvons au chaud et confortablement installés, comme dans un petit refuge qui surplombe le Pô.
Nous en profitons pour écrire le blog. C'est un moment d'échange très sympathique et même si nous ne comprenons pas tout on arrive à dialoguer, l'italien ayant des mots communs avec le français. Ce matin lundi nous avons la visite d de nos joyeux compères Edo et Adio, ils nous offrent le café avec une goutte de Molinari qui remplace le sucre et aide à luter contre le froid. Nous avons beaucoup de Pô !
Bonsoir les amis,
Tout semble bien se passer pour vous.
merci encore pour vos belles photos et commentaires
Au plaisir de vous revoir très bientôt. Eh oui c'est bientôt la fin..
nous sommes impatients de vous retrouver pour échanger avec vous sur cette belle expérience
Bises
Jocelyne et JP
Bonjour Marylène et Roland
OH lala, ça sent le retour avec cet itinéraire balisé en Italie. Ça donne aussi une idée de destination pour un prochain voyage. Merci à vous deux pour ce blog merveilleux qui nous donne envie de tailler la route. On voudrait poursuivre le voyage encore et encore ... mais on est aussi très contents de vous voir revenir parmi nous. On vous attend avec impatience.
Gros bisous