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Semaine 25 : Le vent dans le nez !

Paris 1689 km

Depuis le passage de la frontière il y a 10 jours notre périple se poursuit en Pologne. Quelle idée avions-nous de la Pologne ? Pour Marylène un pays montagneux avec une terre bien noire pour Roland un pays de l'est de l'Europe où il y fait certainement froid et humide. En fait c'est un pays très plat avec de grands espaces cultivés sans aucune haie, des grands lacs ou des marais et un soleil radieux dans un ciel sans nuages.




Qui dit lacs et soleil dit aussi moustiques le soir, nos coins de bivouac sont souvent au bord des lacs, la guerre est commencée avec ces petites bêtes qui pour l'instant ne sont pas encore trop vivaces.



Se déplacer à vélo c'est être proche de la nature entouré des molécules qui composent l'air, elles sont invisibles mais quand elles se regroupent s'agitent cela devient vite l'ennemi du cycliste : le vent. Depuis le début de la semaine, nous roulons contre lui : Roland le sage a une maxime qui dit que de toute façon il ne sert à rien de lutter, c'est toujours lui le plus fort. Il faut donc prendre son mal en patience, faire des relais et se dire que quand il ne sera plus là ce sera peut-être la pluie ce qui est encore moins bien. Cela ne nous empêche pas de pester contre l’absence de haies qui là aussi on été arrachées et le sont encore pour faire des champs encore plus grands.




On se souvient de Marcus, dans sa tente à côté d'un petit cimetière juif, en Allemagne qui avait abandonné la lutte temporairement et qui attendait que le mauvais temps passe, on le comprend car lui avait le vent, mais aussi le froid et la pluie. Le vent du cycliste du dimanche matin est celui que l'on a dans le nez à un moment mais si tout se passe bien à un autre moment on l'a dans le dos le match est alors nul. Ce qui n'est pas du tout le cas quand on roule la journée entière dans le même sens et que le vent aussi garde la même direction. Ou bien alors il faut changer de cap et revenir en arrière ou plus au sud, mais cela ne conviendrait pas à Capucine qui a prévu de nous rejoindre à Tallin.


Nous sommes surpris par le sable rencontré dans les régions que nous traversons il y a des carrières là où nous passons et pourtant nous sommes loin de la mer. Il est est bien présent sur les pistes où on a parfois du mal à rouler et si le vent s'en mêle c'est une ambiance un peu étrange. Les dents crissent, la chaîne et les pignons aussi.



Et les polonais ? Les rencontres sont souvent très courtes puisque les gens parlent très peu l'anglais et nous pas du tout le polonais. On assiste alors à des conversations étranges où la personne rencontrée pense que plus elle nous parle, plus on la comprend ce qui provoque souvent des fou-rires. Un midi nous étions à pique niquer au bord de l'eau, nous étions rentrés par une porte dérobée dans un espace réservé d'un club de yacht. Un homme Piotr arrive, on pense qu'il veut nous dire que c'est un endroit privé, pas du tout, il veut juste savoir si on a besoin de quelque chose, puis il nous invite à venir prendre le café. Il téléphone à un copain Tomek qui parle anglais ce qui va faciliter les échanges.




Parfois l'échange est plus froid, comme ce jeune couple qui accepte que l'on dorme dans son jardin mais qui ne cherche pas à échanger. Lorsque le soir nous demandons à mettre notre tente sur un terrain la réponse est toujours positive mais l'échange s'arrête là.



Au bord de ces étangs, dans cette région touristique de la Mazurie où se succèdent les lacs et les étangs, les habitants ont très souvent une parcelle de terrain, sur laquelle sont installés des mobilhomes, ou des maisonnettes en bois qu'ils utilisent le weekend pour y faire des barbecues et profiter de l'extérieur. Mardi nous avons séjourné pour la première fois dans un camping à Torun, une jolie ville médiévale et nous avons profité de la vie citadine, balade à pieds, restaurant et farniente. Souvent lors de notre périple nous empruntons les petites routes et passons de village en village en nous arrêtant dans les petits supermarchés mais il est difficile de prendre un café, on a du mal à les repérer.



Aujourd'hui dimanche à Ketrzyn , nous n'avons jamais été aussi prêts de la Russie, nous sommes à 30 km de l'enclave russe Kaliningrad située entre la Pologne et la Lituanie. Ce territoire a été obtenu par l'URSS à la fin de la seconde guerre mondiale en compensation des destructions et des pertes subies. La population allemande ont reçu l'ordre de quitter ce territoire immédiatement avec le droit d'emporter seulement quelques affaires personnelles. Les survivants de plusieurs villages biélorusses détruits par les nazis furent déplacer dans cette zone pour la peupler. Nous ne pouvons pas y entrer car il faut un visa, nous allons nous contenter de la contourner en passant par la tannière du loup.



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