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Semaine 34 : A l'assaut de nos premiers fjords !


En équilibre au dessus d'un fjord

Aujourd'hui, lundi de Pentecôte nous devrions être sur le ferry pour aller sur l'Ile de Vesteralen, mais le vent en a décidé autrement. Coincés sous notre tente, dans le fjord de Gryllefjord, nous attendons le beau temps et en profitons pour notre écriture hebdomadaire. Sous l'auvent il fait 15°c pas mal !



Cette semaine lors de nos déplacements, d'un coté il y a la mer, de l'autre la montagne et nous utilisons les ferrys pour traverser les fjords. Lorsque le beau temps est au rendez-vous, les paysages sont magnifiques, les massifs montagneux sont grandioses et enneigés, il y a de nombreux couloirs de neige et Roland rêve de chausser les crampons.



Avant d'arriver à Tromsø, nous parcourons deux îles tranquilles et verdoyantes qui ressemblent à nos Pyrénées avec la mer en plus. Quelques moutons en noir et blanc paissent tranquillement dans les vallons. Nous arrivons dans un camping encombré de camping-cars et nous nous installons dans un bois de l'autre côté d'une petite rivière qui grossit à vue d’œil car le soleil brille et la neige des sommets fond.



Tromsø, c'est la grande ville du nord, 75000 habitants, un petit centre-ville avec des maisons en bois. Nous visitons le Polarmuseet, musée qui présente la vie, la pêche et la chasse au Svalbard (Spitzbzeg) avec de nombreuses reconstitutions de scènes de chasse et de pêche.



Une partie du musée est consacrée aux expéditions polaires et à la conquête des pôles. L'expédition menée par Fridtjof Nansen nous impressionne, il dirigea la première traversée du Groenland de 1893 à 1896. A l'époque, avec son équipage de scientifiques, il voyageait sans cartographie ni GPS, seule la date du départ était connue. Ensuite il fallait improviser en fonction des événements, accepter de passer plusieurs années à dériver avec les glaces, faire les bons choix, il n'avait peur de rien, c'était vraiment un grand aventurier !



Le réveil au camping de Tromsø a été digne d'une gueule de bois. Pendant la nuit, on nous a volé la selle et la tige avec amortisseur sur le vélo de Roland, un porte gourde pour Annie et sa trousse d'outils a été également visitée. Ce n'est pas très grave, on aurait pu nous voler les vélos mais quand même... Roland avait une superbe selle brooks, bien faite à la forme de ses fesses après toutes ces heures passées dessus, il va devoir s'en passer. On retrouve vite une tige de selle chez un premier vendeur mais les selles sont hors de prix. Chez Tromsø Basecamp, le gérant de cet atelier de vélos, compréhensif, emmène Roland dans un grand « Brico dépot » où il y a même du matériel de vélo et de plein air. Et hop une selle à 10€ devrait faire l'affaire.



On se remonte le moral avec une bonne pizza et l'affaire est oubliée. Nous suivons la route cyclo européenne n°1 assez bien balisée. Cette route depuis Tromsø serpente entre les montagnes, nous apercevons encore quelques rennes mais toujours pas d'élans.



Depuis que nous sommes en Norvège, nos menus ne sont pas des plus variés. Dans ce pays de pêche, le poisson frais nous ne l'avons pas trouvé et en cuisiner restera peut-être un rêve pour Annie. La seule solution reste la pêche, mais les premiers essais ne sont pas très concluants...



Nous nous contentons le midi de carottes râpées avec des boites de poissons maquereau tomate plus ou moins entier, de fromage et d'un fruit souvent une pomme ou une banane, petits gâteaux et chocolat.



Le soir c'est potage (la soupe Lofoten est pas mal), suivi de pâtes avec des épices puis d'un chocolat chaud à l'eau que l'on apprécie bien. Plus de vin, nous faisons un bons sevrage, un peu de bière : nous aimons bien la bière « Artic ». Mais si on achète la bière dans un bar c'est 8€ les 50cl.



On ne trouve pas de boulangerie, le pain on l'achète dans les supérettes, il en existe de nombreuses variétés mais partout les mêmes. En fait c'est de la pâte congelée qui est cuite au fur et à mesure. Il est bon et son prix reste correct entre 5 et 7€ le kilo. Les salaires ici sont bien plus élevés qu'en France et les prix dans les magasins sont en relation, pour nous c'est plutôt cher voire très, un kilo de poireau 7€, carotte 3€... Les légumes sont importés ou produits ici sous des serres chauffées.



Les Norvégiens aiment être dans la nature, se promener, les conditions climatiques ne les arrêtent pas trop, ils ont du bon matériel et ils s'équipent en conséquence « il n'y a pas de mauvais temps, il n'y a que des mauvais vêtements ».



Nous n'avons pas de stress pour mettre notre tente dans ces endroits paradisiaques car il existe en Norvège ce qu'on appelle le « Allemannsretten » qui autorise à bivouaquer librement, seule restriction être à 150 m d'une habitation. C'est vraiment le « must » pour nous. Samedi, après une journée de pluie, nous arrivons à Mefjordvaer, nous nous arrêtons à la pointe et nous trouvons une cabane ouverte avec possibilité de faire du feu et une vue splendide. Ces cabanes sont repérées sur les cartes et elles sont en très bon état. Le système de poêle est très élaboré avec des grilles pivotantes et réglables en hauteur, la clé est à disposition. Nous pouvons faire sécher nos chaussures et nos chaussettes !



Le lendemain matin, nous prenons notre petit déjeuner en compagnie d'un allemand qui campe aussi et est venu se mettre à l'abri. Toute la journée de dimanche nous voyageons sous le soleil et passons de plage de sable fin à route de montagne, tunnel et retour à la mer pour arriver à Gryllefjord.



Si le vent cesse, demain nous devrions embarquer pour la suite de notre voyage, sinon, on attendra !



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