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Semaine 35 : D’île en île, de fjord en fjord.


Ile Lofoten village de Reine

Le vent a enfin faibli ce qui a permis au ferry de prendre la mer pour nous faire traverser entre Grylleford et Andenes et rejoindre l'île de Vestéralen. Avec nos vélos c'est simple, pas besoin de réserver, il suffit de se présenter à l'embarquement, nous montons les premiers sur le bateau, ensuite chacun doit s’acquitter de son transport auprès de la personne responsable de la caisse, pas de contrôle, on vous croit sur parole.



Nous constatons qu'en Norvège la vie est tranquille et la confiance règne. Sur les routes sinueuses et tortueuses de Vestéralen nous sommes agréablement surpris par le comportement des automobilistes et des camionneurs norvégiens. Ils sont très respectueux et très rares sont ceux qui nous doublent rapidement sans laisser un espace suffisant entre le véhicule et nos vélos, nous sommes parfois tranquillement suivis par un poids-lourd qui patiente jusqu'au sommet de la côte pour enfin nous dépasser, c'est vraiment confortable.



Dans les ronds-points, nous ne posons jamais le pied par terre, les automobilistes anticipent notre passage et s'arrêtent largement avant. On a beaucoup à apprendre...et nous espérons pouvoir l'appliquer à notre retour. Nous constaterons qu'il n'en est plus de même sur les Iles Lofoten qui sont très touristiques et encombrées de camping cars, de voitures de location, il faut être sur ses gardes car ils sont vraiment très pressés et certains nous doublent un peu m'importe comment. Ce français Roland que nous avons rencontré lors d'une pause thé nous a dit avoir fait plus de 400 km dans la journée sur ces petites routes.



Nous c'est un peu l'inverse, nous nous déplaçons doucement et nous passons beaucoup de temps à observer en espérant voir ce rapace sur son rocher qui attend pour chasser du poisson, ou ces fleurs colorées sur le bord de la route.



Nous avons le temps et il est tellement bon d'en profiter : nous reconnaissons l'Huitrier Pie, le Courlis cendré, le Lagopède...



A Moskénes, un des derniers villages du sud de l'île, nous partons faire une petite randonnée qui nous permet de voir le panorama du haut, on passe de la mer à la haute montagne en quelques pas. C'est l'occasion de d'observer un aigle et de photographier un lagopède qui se laisse tirer le portrait sans être effrayé. Nous avons même ramassé de l'oseille sauvage que nous avons appréciée lors du repas au retour.


Les Iles Lofoten, qui font la une des guides touristiques sont vraiment exceptionnelles, les paysages sont grandioses, les fjords immenses.




Pour les franchir il y a rarement de pont, il faut les contourner. Nous roulons sur une rive sur plusieurs kilomètres, puis sur l'autre avant d'en découvrir un nouveau. Au fond, il peut y avoir un petit village avec ses maisons colorées, ses pontons, quelques bateaux arrimés, de la morue qui sèche sur des support en bois.



Les eaux sont claires et les camaïeux de bleus sont éblouissants, dommage qu'elles ne soient pas très chaudes et nous, pas très courageux.



Par contre ici fleurissent les pancartes no camping, no parking, private... Dans les îles du sud, nous découvrons de petits villages de pêcheurs transformés en villages vacances : c'est la rançon du succès ! Comme partout on peut subir la mauvaise humeur d'un habitant excédé par les touristes que nous sommes. Pour mettre notre tente, ce soir là nous choisissons un petit espace sur le port.



Le lendemain matin au moment de notre départ arrive en trombe une voiture, un homme énervé en descend et nous dit qu'ici c'est privé, il prend notre poubelle que nous avons mis dans celle du port et la jette sur le parking. Nous la ramassons, nous n'aurons pas plus d'échange avec lui.

Chaque soir le même rituel, trouver un coin pour la nuit, même si le soleil ne se couche jamais, il nous faut bien nous arrêter. Nous sommes à la recherche du spot, le petit coin idéal, avec une belle vue, un torrent pour la toilette et la cuisine. Nous avons un filtre à eau qui permet d'utiliser l'eau des ruisseaux. Trouver ce spot n'est pas si facile, il faut se protéger du vent, les terrains peuvent être en pente, bosselés, souvent gorgés d'eau, l'herbe est haute maintenant. Imaginez la croissance rapide des plantes qui poussent 24h sur 24.



Il y a deux semaines, nous nous plaignions d'être toujours en hiver, maintenant tout explose, les pissenlits sont énormes, ils font 50cm de haut. Tout est vert, c'est coloré, c'est luxuriant, c'est beau. Nous sommes toujours surpris de voir le soleil rejoindre l'horizon mais ne pas disparaître car il recommence sa journée aussitôt. En pleine nuit, nous sommes parfois réveillés par sa chaleur sur la tente.



Sur les guides on parle de météo capricieuse dans cette partie de la Norvège et bien nous avons certainement beaucoup de chance. Depuis mardi, c'est le soleil qui chauffe la tente le matin et c'est en short que nous commençons nos journées.



Mais nous sommes toujours au dessus du cercle polaire et il peut faire froid et être obligés de remettre rapidement les pantalons et les vestes chaudes pour continuer la route. Demain, nous retournons sur le continent avec le ferry qui nous emmène à Bodø.








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