Nous voici à Oslo, c'est la fin de notre périple en Norvège et l'occasion de faire le point sur ce pays long, très long. Quand nous préparions notre voyage, nous savions que nous voulions aller au Cap Nord...
...puis sur les Iles Lofoten, puis peut-être revenir par Oslo ou Bergen. Jamais nous n'avions pris la mesure de la longueur de notre périple en Norvège. Une journée en Slovénie, quatre semaines en Turquie et ici ce sont huit semaines qui nous ont été nécessaires.
Le coup de cœur ce sont les paysages fantastiques et variés de l'arctique et ses immensités enneigées, le désert presque mais plutôt blanc.
Peu d'habitants, peu de villes, peu de magasins et à l'époque où nous l'avons fait, peu de touristes. Nous avons partagé des moments forts et particuliers avec d'autres voyageurs comme nous, nous nous arrêtions et prenions le temps de discuter.
La nuit qui n'existe plus et le soleil qui peut briller à n'importe quelle heure de la nuit nous a dérouté, étonné, se lever en pleine nuit et prendre une photo c'est fantastique et indescriptible.
Puis les îles, les paysages aux couleurs indéfinissables, les fjords, une ambiance magique. On en a pris plein les yeux. Le déplacement a été ponctué par toutes les traversés en ferry, une pause et une ambiance maritime agréable à chaque fois .
Depuis Trondheim, nous avons choisi de ne pas suivre la voie cyclable européenne qui relie Oslo. Nous avons fait le choix de passer plus à l'Est près de la Suède ce qui nous a permis de visiter la petite ville minière de Røros, classée au patrimoine de l'UNESCO.
Nous circulons sur de petites routes de montagnes, on se croirait dans le Massif Central, dans les Pyrénées...nous sommes devenus exigeants, ces paysages qui nous raviraient dans nos contrées nous les trouvons un peu banals maintenant.
Le contact avec les norvégiens reste épisodique, lorsque nous avons eu besoin nous avons toujours trouvé des personnes pour nous aider, nous renseigner, nous offrir un petit bout de terrain pour mettre notre tente mais les relations en sont restées là.
Une seule fois nous avons été accueillis dans une maison pour prendre un café avant la route.
Circuler en Norvège à vélo est un plaisir et nous pouvons décerner la palme du faire-play aux conductrices et conducteurs Norvégiens, ils patientent avant de nous doubler si la visibilité n'est pas optimale. Ils s'arrêtent dans les carrefours bien avant notre arrivée pour nous laisser passer sans que nous ayons à mettre le pied au sol. Huit semaines à circuler tranquillement à observer la faune, la flore, et les couleurs du ciel qui changent constamment. Un pays paisible où il fait bon bivouaquer dans des endroits somptueux en toute légalité.
Les Norvégiens ne sont pas membres de l'Union européenne, ils ont un niveau de vie supérieur à bien des européens. Le drapeau norvégien flotte pratiquement devant toutes les maisons. Les voitures sont rutilantes, grosses, beaucoup de SUV. Les campings cars, les grandes caravanes sont garés devant les maisons où nous croisent sur la route. Les petits robots tondeurs s'occupent des pelouses qui sont incroyablement vertes et qui poussent à une vitesse grand V.
Les maisons et les bâtiments de ferme sont de belles et grandes bâtisses en bois. La couleur qui domine du nord au sud, c'est souvent le rouge mais il y a aussi du blanc, du jaune. Les lampes restent souvent allumée devant les maisons, il n'est pas rare de voir une voiture sans conducteur arrêtée dont le moteur tourne, est-ce à cause du froid ou du prix de l'énergie qui n'est pas élevé ? En effet la Norvège est un gros producteur d'électricité hydraulique et premier producteur de pétrole en Europe ce qui fait sa fortune.
Le coût de la vie n'est pas adapté au porte feuille français. Dans les magasins, c'est cher ce qui nous oblige à choisir le produit en fonction de son prix et le choix est restreint car il n'y a pas des multitudes de marques comme chez nous. La Norvège a ses propres marques pour les produits de référence et quelque soit le nom du magasin nous les retrouvons, il y a peu de Nestlé, peu d'Unilever...
Dans les villes, il y a une multitude de magasins de sport avec là aussi des marques de qualité différentes des nôtres. C'est le rêve du sportif outdoor, mais le prix est un cauchemar. Nous avons utilisé le train sur quelques kilomètres pour rejoindre Oslo qui est une ville en plein chantier.
L'objectif étant de supprimer les voitures et de laisser la place pour les piétons, les cyclistes et les transports en commun. Un tout nouvel opéra a vu le jour en marbre de Carrare et en bois scandinave, c'est beau , c'est blanc, c'est immense. On peut monter sur le toit et découvrir le Fjord.
Nous avons aimé déambuler sous le soleil dans les quartiers où beaucoup de petits endroits sont aménagés, les gens sont sur les pelouses et certains se baignent, ils profitent du soleil.
Notre ferry est dans le port. Après une nuit de navigation, nous arriverons au Danemark mardi.
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