La route que nous suivons est la voie européenne n°1 qui longe la mer du nord. En Allemagne comme déjà au Danemark, nous suivons la mer le long des digues devant ou derrière et nous les traversons parfois par des passages qui peuvent se fermer avec des grosses portes ou par des barres en bois prêtes à être utilisées en cas d'inondation.
Des milliers de moutons paissent sur ces pâturages qu'ils ont souvent gagnés sur la mer. Pour cela des pieux sont enfoncés dans la vase pour retenir les limons qui vont s'accumuler et former des prairies.
La bataille est rude, constante et avec le réchauffement climatique et la montée du niveau de la mer, elle n'est pas gagnée. Souvent nous voyons sur de grands pylônes ou sur le mur des maisons des indications sur les records de crues, nous sommes souvent tous petits à côté, on a vraiment beaucoup de difficultés à imaginer la paysage dans ces cas là et surtout l'état des maisons.
Mais pour nous les paysages sont paisibles et le vent qui souffle constamment ne nous embête pas trop. Tous les espaces sont cultivés et les coins naturels pour poser nos tentes se font plus rares, nous allons au camping ce qui est agréable quand il fait chaud car la douche est la bienvenue. Cela permet aussi des rencontres, à Welt après un accueil un peu froid, la gérante nous offre le café le matin avant de reprendre la route.
Lorsque nous arrivons à Brunsbuttel, nous sommes au bord de l'Elbe très large à cet endroit. Cette ville est construite le long du canal de la mer du nord, qui permet à d'énormes porte-conteneurs de transiter de la Scandinavie à la mer du nord en évitant un grand détour par la pointe nord du Danemark.
Nous sommes impressionnés, ces bateaux passent devant la terrasse où nous dégustons notre bière du soir et doivent entrer dans de longues écluses de plus de 400 m, nous avons vu deux de ces gros bateaux y entrer facilement.
Après une petite douche, bien cachés dans le bois, nous plantons nos tentes dans une aire de camping-cars bruyante car située près d'une route passagère, nous avions mal estimé l'emplacement car de plus le soleil ne nous laissera pas de répit, il frappe la tente dès les premières heures et il faut sortir si nous ne voulons griller.
Pour traverser ce canal nous utilisons un petit ferry qui nous permet de rejoindre Gluckstadt en suivant l'Elbe très utilisé par les bateaux en tous genres, vieux gréements ou cargos.
Lorsque nous arrivons pour prendre le ferry, de nombreux camions et voitures attendent en plein soleil pour traverser l'Elbe et éviter d'aller jusqu'à Hambourg. Le vélo c'est super, nous remontons la file , nous rentrons et sortons du ferry en premiers, vive le vélo !
C'est à travers des plaines céréalières, de grandes fermes que nous terminons notre périple en Allemagne. Il fait de plus en plus chaud (+ de 30°) et nous avons vraiment l'impression, aussi bizarre que cela puisse paraître d'être nous aussi en vacances. Après une année de voyage, le short et le tee shirt toute la journée, la crème solaire, la recherche de l'ombre c'est un plaisir qu'on avait un peu oublié. Nous avons modifié nos horaires et adopté l'horaire estival nous nous levons tôt à 7h, et nous nous arrêtons à 14h les 60/80 km faits en ayant repéré un camping avec un coin de baignade si possible. Quel bonheur !
Nous sommes maintenant des adeptes de la siestes.
Nous passons une nouvelle frontière, la 21ème à vélo, et maintenant nous sommes au Pays-Bas, pays très peuplé, 411 hab/km² (France 104 hab/km²) et hyper cultivé.
Les exploitations sont grandes, les vaches nombreuses et souvent dans les bâtiments, les lisiers sont utilisés pour fabriquer du méthane mais les odeurs sont souvent gênantes.
A vélo difficile d'utiliser la fonction qui permet de ne plus puiser l'air extérieur comme sur les voitures modernes.
Petit à petit nous approchons d'Amsterdam et d’Utrecht où nous avons un grand rendez-vous le WE prochain avec des petits voyageurs qui sont déjà dans les starting-blocks pour retrouver papi et mamie.
