Nous sommes au Pays-Bas, pays juste au niveau de la mer voire en dessous, les digues sont partout, elles protègent les cultures, les habitations des inondations et de la montée des eaux, des systèmes de pompages permettent d’évacuer l'eau.
Ici c'est très plat et tout est cultivé, les champs d'oignons, de céréales de maïs et d'herbe pour le fourrage nous accompagnent tout au long de cette semaine. C'est le pays des canaux et des bateaux, il n'est pas rare d’apercevoir un bateau au milieu d'un champ, en fait il navigue sur le canal en direction de la mer ou d'un autre canal qui donne accès à de grandes étendues d'eau.
Cette semaine l'eau est partout, elle tombe aussi du ciel sous la forme d'averses orageuses. Nous traversons de charmants villages, l'ambiance est là , il y a toujours une écluse ou un pont qui se lève et permet aux multiples bateaux en tous genres, à moteur, à voiles récents ou anciens de naviguer.
Les voitures, les vélos, les piétons doivent attendre, c'est chacun son tour, les systèmes sont perfectionnés et Roland pense déjà à ses cours de 5ème qui traitent des ouvrages d'art ici les exemples ne manquent pas pour illustrer comment l'homme a pu résoudre tous les problèmes rencontrés. Le levage d'un pont ne prend que quelques minutes. Difficile de trouver des coins de bivouac, nous allons au camping, ils sont parfois situés juste dans le port, les tentes et les camping-cars se mélangent aux bateaux, étonnant ! On peut installer sa caravane et avoir son bateau tout près.
Nous visitons la ville de Groninguen et ses multiples canaux, ville encombrée de vélos où il est plaisant de circuler, Drachen, Lemmer, Kampen, Elburg où les canaux entourent le centre ville, à chaque fois nous aimons regarder les manoeuvres des bateaux, les différentes manipulations des skippers aguerris ou pas. Les voies cyclables empruntent souvent des petits bacs qui traversent en 5 minutes et nous permettent de rejoindre l'autre rive pour la somme de 1 euro par personne.
Il y a aussi souvent du vent, à Sneek, le moulin fonctionne et il n'est pas là pour moudre de la farine mais pour débiter des troncs d'arbre transportés sur le canal. Tout a été prévu pour utiliser la force du vent pour actionner les grues, les scies et minimiser le travail de l'homme. Ca craque, ça grince mais ça fonctionne. Quelle maîtrise !
Aujourd'hui nous sommes arrivés à Amsterdam. Le premier camping est complet car c'est le weekend de la Gay Pride et toute la ville en fête, grouille de monde pour un carnaval aux couleurs des LBGT qui a envahi les canaux.
Sous des airs de musique techno, de danse, d'alcool, la fête a envahi les rues. Il est très difficile de circuler à vélo ou à pieds.
Dans cette ville, comme dans celle de Groninguen, les vélos sont présents partout, ils roulent vite, il faut être super vigilants pour rester dans le flux de la circulation et ne pas trop chercher sa route car nous nous faisons vite rappeler à l'ordre.
Il y a des parkings à vélos partout, ce qui fait un peu pagaille . A la gare les différents parkings accueillent des dizaines de milliers de vélos. On se demande comment il font pour retrouver leur vélo dans un parking où il y en a autant !
C'est un pays où tout le réseau cyclable est répertorié et chaque portion de route est numérotée. On peut aller partout, dans tous les sens, c'est une véritable toile d'araignée. Malheureusement en ville c'est la rançon du succès, ça déborde de vélos et comme il y a toujours de nombreuses voitures...
C'est dans ce pays propice au déplacement à vélo que nos cyclistes en herbe arrivent demain pour renforcer la team « Les Petits à Vélo ». Nous les attendons avec impatience ! Par contre pour Claude c'est la fin du voyage, après plus de 1500 km avec nous, le bus Flixbus le ramène à Paris cette nuit avec son vélo et ses bagages en 7 heures, pas mal !
