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Semaine 6 : Le voyage continue... mais où allons-nous ?

Dernière mise à jour : 23 sept. 2018

Depuis le départ quand nous rencontrons des gens nous leur disons que nous allons en Turquie ce qui suscite souvent de l'étonnement et des interrogations : « with bikes ? » La France puis l'Italie sont des pays que nous connaissons, les villes ont des noms connus (Aoste, Vérone, Venise...) il est donc assez facile de tracer un itinéraire, de plus nous avions quelques impératifs liés à nos différents rendez-vous. Nous sommes partis de France sans itinéraire très précis, nous voulions traverser les Balkans, maintenant que nous y sommes et que nous avons une carte, trouvée non sans mal dans une station service, nous imaginons un itinéraire. Nous nous rendons compte que lorsque nous faisons le choix c'est au détriment d'un autre, « choisir c'est renoncer ». Tracer sur une carte un cheminement c'est simple mais parfois ce que l'on croit facile et plat sur la carte ne l'est pas du tout. Nous nous sommes retrouvés à pousser nos vélos dans des montées très raides et la piste cyclable « Parenzana » qui relie Trieste à Porec qui est très belle sur internet et en Slovénie se révèle être un chemin de cailloux en Croatie.

Après une journée passée en Slovénie, nous sommes entrés en Croatie en présentant nos papiers d'identité, ce qui est obligatoire depuis le 7 avril 2017, en Europe, pour les frontières extérieures de l'espace Schengen. Après pas mal de tergiversation notre route passera par deux îles (il y en a 1185), elles sont reliées par des ponts mais souvent par des ferrys faciles à prendre avec des vélos car il y a toujours de la place. De Rijeka gros port dans le golfe de Du Kvarner, nous rejoignons l'île de KRK par un pont et ensuite celle de Crest par un ferry. En sortant du de celui-ci sur l'île de Cres nous remontons une file de plusieurs km de véhicules qui attendent l'embarquement pour revenir sur KRK, quelle joie d'être à vélo ! On pourrait se croire dans la montée d'un grand col alpin du tour de France où les gens sont là pour nous encourager et nous applaudir car la route monte à 10%. Mais non pour eux c'est le retour, les vacances sont finies. Cela nous rappelle aussi quand enfants, nous attendions pour le passage du Gois sur l'île de Noirmoutier avant la construction du pont.

En Croatie, nous n'avons trouvé aucune piste cyclable ce qui nous oblige à côtoyer les voitures et comme dit Roland, s'il n'y avait que celles des Croates, il y en aurait beaucoup moins. Le tourisme est la ressource essentielle et la Croatie est envahie d'Allemands, d'Italiens de Slovènes et d'Autrichiens, nous avons rencontré peu de français, sauf un breton à vélo comme nous, Ludovic qui veut rejoindre la Grèce. Les panneaux publicitaires immenses sur le bord de la route ne sont pas là pour nous encourager mais pour promouvoir les grands centres touristiques. On comprend cette affluence car la côte est belle et il reste de nombreux petits coins très agréables pour se baigner tranquillement dans une eau limpide et chaude.

Nous avons changé deux fois de pays en deux jours et l'arrivée dans un nouveau pays est toujours déroutante et demande un temps d'adaptation. En Italie on connaissait un peu de vocabulaire, on pouvait lire les pancartes et il était assez facile de comprendre les mots dans une discussion. Les italiens ont le Buongiorno (bonjour) facile. Mais là c'est différent, les gens ne nous saluent plus, ils utilisent systématiquement l'anglais et ne nous écoutent pas quand on s'essaye à parler maladroitement le croate. Nous sommes dépaysés c'est ce que nous recherchons en voyageant.

Lorsque l'on voyage à vélo on n'a pas le confort de la voiture et les 20 km pour rejoindre le camping le plus proche sont impossibles à faire après une journée de vélo qui n'a déjà pas été de tout repos et c'est aussi l'occasion de se pousser à entrer en contact avec les gens. Nous sommes passés par le col de Ucka (6 km de montée à 10-15%) , le soir arrivant nous devons trouver un lieu pour mettre notre tente avant de rejoindre la mer. Dans la descente qui nous rapproche de la côte il y a urgence à trouver une place, Marylène dit : « je vais demander aux gens » (cela semble simple d’interpeller pour demander à monter une tente mais en fait il faut oser et on aime mieux envoyer le voisin ou la voisine...). Immédiatement à la deuxième demande, la propriétaire réfléchit sur l'emplacement qu'elle peut nous proposer dans son jardin. Son mari semble nous ignorer mais en fait 10 minutes plus tard nous sommes dans sa cave pour déguster le vin qu'il produit et échanger quelques mots d'anglais. Cette soirée toute simple est finalement juste ce que nous recherchons.

Au moment où nous écrivons ce texte, nous sommes coincés sous la tente on ne peut pas mettre le nez dehors Nous avons eu un orage très violent cette nuit, un véritable feu d'artifice la bande son composée sans intermittence, d'éclairs, de crack et de boum. Finalement nous avons agrippé la tente pour ne pas qu'elle s'envole...elle a tenu bon et nous aussi ! Ce matin après une petite accalmie, le mauvais temps est reparti. Donc c'est une journée farniente et écriture. Qui aurait cru que le mauvais temps nous aurait rejoint dès la Croatie ! Nous sommes passés de 35° à 17°, ça caille !

Plantation d'oliviers sur l'île de Cres


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