L'itinéraire en voyage à vélo se construit tous les jours et si nous avions dit que nous n'irions pas en Macédoine nous y sommes quand même allés. Nous ne sommes pas les seuls à fonctionner ainsi, à changer souvent d'avis, nos amis suisses fonctionnent de la même manière. Nous sommes obligés de tenir compte du relief et de la difficulté de la route autant que des sites que nous aimerions visiter. A Peshkopi, nous avons rencontré un couple de jeunes autrichiens partis en voyage pour 20 mois en direction de l'Asie. On échange sur nos itinéraires, ils doivent rejoindre la cote albanaise et nous, continuer vers le sud de l'Albanie. Deux jours après nous nous croisons sur les bords du lac d'Orhit en Macédoine, nous avons chacun changé d'itinéraire, une photo immortalise la rencontre. Ils sont accompagnés d'un espagnol rencontré la veille. On se recroisera peut-être, qui sait ?
La route entre Kukës et Peshkopi est une route de montagne magnifique, de véritables montagnes russes, elle est très difficile et nous avons roulé six heures pour réaliser 70km. Les côtes toutes plus dures les unes que les autres s’enchaînent, nous descendons au fond d'un vallon, passons un pont et remontons de l'autre côté. L'arrivée dans Peshkopi nous étonne : de nombreuses échoppes sur les trottoirs, des gens partout, des véhicules dans tous les sens, de la poussière... Une belle ambiance comme on l'aime. Ce soir-là nous aurions pu être hébergé chez un albanais qui a vécu à Lyon. Mais il fallait refaire 7 km dans la montagne alors... nous sommes allés au camping. Dommage.
Nous passons ensuite par la Macédoine, notre huitième pays, et contournons le lac d'Ohrit. Orhit est aussi une ville ancienne, les pieds dans l'eau et la tête dans la montagne qui rassemble plusieurs cultures car la Macédoine c'est une «jardinière» de civilisations qui se sont succédées au fil des siècles. Tantôt romaine, tantôt slave, tantôt ottomane, tantôt austro-hongroise, tantôt bulgare, tantôt turc au final, cette ville riche par son histoire est inscrite au patrimoine mondial de l'UNESCO. C'est une ville touristique et le bord du lac en fait une cité balnéaire. Nous roulons sur une très belle piste cyclable sur 500m.
Retour en Albanie en longeant le lac pour arriver à Pogradec, puis à Korça. En Albanie il est possible de se perdre un peu car sur les petites routes les noms des villages ne sont pas indiqués, les directions non plus. Ce que nous croyons être une route peut être un chemin muletier. Nous avons, comme beaucoup de cyclovoyageurs, poussé le vélo dans des chemins caillouteux et poussiéreux, empruntés par les moutons et les bergers. Dans tous les cas rien de grave bien au contraire, cela nous permet :
-d'être entourés par le troupeau de moutons et ses chiens, mais il y a le berger qui nous rassure, alors que nous faisons une pause pour nous refaire une santé avec un café Turc sorti du sac.
-de se restaurer dans un petit village avec des grillades de porc découpées dans le coffre de la voiture et cuites sur une plancha maison faite dans un bidon d'huile.
-de voir dans cette région agricole, les travaux de la saison, ramassage des pommes de terre, récupération des poupées de maïs, récolte des haricots, stockage du bois. Les arbres roussissent, l'hiver approche et il y fait certainement très froid dans cette région de montagne avec un climat continental.
-de demander notre route et d'essayer de comprendre les explications et ensuite de les appliquer.
En fin de journée notre compteur affiche 60 km à la place de 40, lorsque nous arrivons à Korça plus haute ville albanaise, sur un plateau à 850 m d'altitude, entourée de hautes montagnes.
L'Albanie c'est beau mais difficile surtout si on décide comme nous de passer par les zones montagneuses, plateaux, vallées profondes, sommets en calcaire avec un air de dolomites, petits villages... combien de fois a t'on dit que c'est beau ?
Nous sommes hébergés dans une auberge de jeunesse (hé oui !) à l'entrée de la ville Hotel Korça Xharshe, nous y sommes bien et nous y restons trois nuits car nous sommes fatigués. Korça (nommée aussi Petit Paris) a su conserver son centre-ville du début du 20ème siècle marqué par la présence française durant la première guerre mondiale. A cette époque elle a été gérée par un conseil composé d'officiers français et albanais. Elle restera administrée par l'armée française jusqu'en 1920. C'est sans doute la plus multi-ethnique des villes albanaises. Longtemps disputée par les Grecs et les Bulgares elle continue d'entretenir des liens étroits avec la Grèce et la République de Macédoine.
Samedi soir nous allons dépenser nos derniers leks au restaurant. Pour nous ici la vie est très abordable (8€ pour deux pour un repas complet salade maison, viande grillée, frites, bière, yaourt). Nous aimerions entendre un peu de musique car pour l'instant la musique des Balkans nous l'avons juste écoutée dans nos MP3. Notre passage en Albanie s'achève et nous espérons vous avoir donné envie de découvrir à votre tour ce pays qui nous a vraiment enchanté. Un pays pauvre certes mais qui vaut la visite. . Avant de vous poster ce message nous faisons un peu ajout, nous sommes toujours à l'Hotel Korça Xharshe chez Xhafer et Ardjana, ils nous invitent ce midi dans leur ferme, qui est essentiellement constituée de fruitiers, pommiers, poiriers, pêchers... pour manger la traditionnelle Borek de Korça, une galette cuite dans un système de four sur feu de bois, très sympa. Demain c'est sûr on passe en Grèce.
Pour plus de précision sur l'iténéraire, voir l'onglet "CARTES"
L'itinéraire en voyage à vélo se construit tous les jours et si nous avions dit que nous n'irions pas en Macédoine nous y sommes quand même allés. Nous ne sommes pas les seuls à fonctionner ainsi, à changer souvent d'avis, nos amis suisses fonctionnent de la même manière. Nous sommes obligés de tenir compte du relief et de la difficulté de la route autant que des sites que nous aimerions visiter. A Peshkopi, nous avons rencontré un couple de jeunes autrichiens partis en voyage pour 20 mois en direction de l'Asie. On échange sur nos itinéraires, ils doivent rejoindre la cote albanaise et nous, continuer vers le sud de l'Albanie. Deux jours après nous nous croisons sur les bords du lac d'Orhit en Macédoine, nous avons chacun changé d'itinéraire, une photo immortalise la rencontre. Ils sont accompagnés d'un espagnol rencontré la veille. On se recroisera peut-être, qui sait ? La route entre Kukës et Peshkopi est une route de montagne magnifique, de véritables montagnes russes, elle est très difficile et nous avons roulé six heures pour réaliser 70km. Les côtes toutes plus dures les unes que les autres s’enchaînent, nous descendons au fond d'un vallon, passons un pont et remontons de l'autre côté. L'arrivée dans Peshkopi nous étonne : de nombreuses échoppes sur les trottoirs, des gens partout, des véhicules dans tous les sens, de la poussière... Une belle ambiance comme on l'aime. Ce soir-là nous aurions pu être hébergé chez un albanais qui a vécu à Lyon. Mais il fallait refaire 7 km dans la montagne alors... nous sommes allés au camping. Dommage. Nous passons ensuite par la Macédoine, notre huitième pays, et contournons le lac d'Ohrit. Orhit est aussi une ville ancienne, les pieds dans l'eau et la tête dans la montagne qui rassemble plusieurs cultures car la Macédoine c'est une «jardinière» de civilisations qui se sont succédées au fil des siècles. Tantôt romaine, tantôt slave, tantôt ottomane, tantôt austro-hongroise, tantôt bulgare, tantôt turc au final, cette ville riche par son histoire est inscrite au patrimoine mondial de l'UNESCO. C'est une ville touristique et le bord du lac en fait une cité balnéaire. Nous roulons sur une très belle piste cyclable sur 500m. Retour en Albanie en longeant le lac pour arriver à Pogradec, puis à Korça. En Albanie il est possible de se perdre un peu car sur les petites routes les noms des villages ne sont pas indiqués, les directions non plus. Ce que nous croyons être une route peut être un chemin muletier. Nous avons, comme beaucoup de cyclovoyageurs, poussé le vélo dans des chemins caillouteux et poussiéreux, empruntés par les moutons et les bergers. Dans tous les cas rien de grave bien au contraire, cela nous permet : -d'être entourés par le troupeau de moutons et ses chiens, mais il y a le berger qui nous rassure, alors que nous faisons une pause pour nous refaire une santé avec un café Turc sorti du sac. -de se restaurer dans un petit village avec des grillades de porc découpées dans le coffre de la voiture et cuites sur une plancha maison faite dans un bidon d'huile. -de voir dans cette région agricole, les travaux de la saison, ramassage des pommes de terre, récupération des poupées de maïs, récolte des haricots, stockage du bois. Les arbres roussissent, l'hiver approche et il y fait certainement très froid dans cette région de montagne avec un climat continental. -de demander notre route et d'essayer de comprendre les explications et ensuite de les appliquer. En fin de journée notre compteur affiche 60 km à la place de 40, lorsque nous arrivons à Korça plus haute ville albanaise, sur un plateau à 850 m d'altitude, entourée de hautes montagnes. L'Albanie c'est beau mais difficile surtout si on décide comme nous de passer par les zones montagneuses, plateaux, vallées profondes, sommets en calcaire avec un air de dolomites, petits villages... combien de fois a t'on dit que c'est beau ? Nous sommes hébergés dans une auberge de jeunesse (hé oui !) à l'entrée de la ville Hotel Korça Xharshe, nous y sommes bien et nous y restons trois nuits car nous sommes fatigués. Korça (nommée aussi Petit Paris) a su conserver son centre-ville du début du 20ème siècle marqué par la présence française durant la première guerre mondiale. A cette époque elle a été gérée par un conseil composé d'officiers français et albanais. Elle restera administrée par l'armée française jusqu'en 1920. C'est sans doute la plus multi-ethnique des villes albanaises. Longtemps disputée par les Grecs et les Bulgares elle continue d'entretenir des liens étroits avec la Grèce et la République de Macédoine. Samedi soir nous allons dépenser nos derniers leks au restaurant. Pour nous ici la vie est très abordable (8€ pour deux pour un repas complet salade maison, viande grillée, frites, bière, yaourt). Nous aimerions entendre un peu de musique car pour l'instant la musique des Balkans nous l'avons juste écoutée dans nos MP3. Notre passage en Albanie s'achève et nous espérons vous avoir donné envie de découvrir à votre tour ce pays qui nous a vraiment enchanté. Un pays pauvre certes mais qui vaut la visite. . Avant de vous poster ce message nous faisons un peu ajout, nous sommes toujours à l'Hotel Korça Xharshe chez Xhafer et Ardjana, ils nous invitent ce midi dans leur ferme, qui est essentiellement constituée de fruitiers, pommiers, poiriers, pêchers... pour manger la traditionnelle Borek de Korça, une galette cuite dans un système de four sur feu de bois, très sympa. Demain c'est sûr on passe en Grèce.Pour plus de précision sur l'iténéraire, voir l'onglet "CARTES"Rencontre avec des jeunes qui rentrent de l'école.?
La route entre Kukës et Peshkopi est une route de montagne magnifique, de véritables montagnes russes, elle est très difficile et nous avons roulé six heures pour réaliser 70km. Les cotes toutes plus dures les unes que les autres s’enchaînent, nous descendons au fond d'un vallon, passons un pont et remontons de l'autre côté. L'arrivée dans Peshkopi nous étonne : de nombreuses échoppes sur les trottoirs, des gens partout, des véhicules dans tous les sens, de la poussière... Une belle ambiance comme on l'aime. Ce soir là nous aurions pu être hébergé chez un albanais qui a vécu à Lyon. Mais il fallait refaire 7 km dans la montagne alors... nous sommes allés au camping. Dommage.
Nous passons ensuite par la Macédoine, notre huitième pays, et contournons le lac d'Ohrit. Orhit est aussi une ville ancienne, les pieds dans l'eau et la tête dans la montagne qui rassemble plusieurs cultures car la Macédoine c'est une «jardinière» de civilisations qui se sont succédées au fil des siècles. Tantôt romaine, tantôt slave, tantôt ottomane, tantôt austro-hongroise, tantôt bulgare, tantôt turc au final, cette ville riche par son histoire est inscrite au patrimoine mondial de l'UNESCO. C'est une ville touristique et le bord du lac en fait une cité balnéaire. Très belle piste cyclable sur 500m.
Retour en Albanie en longeant le lac pour arriver à Pogradec, puis à Korçé. En Albanie il est possible de se perdre un peu car sur les petites routes les noms des villages ne sont pas indiqués, les directions non plus. Ce que nous croyons être une route peut être un chemin muletier. Nous avons, comme beaucoup de cyclovoyageurs, poussé le vélo dans des chemins caillouteux et poussiéreux, empruntés par les moutons et les bergers. Dans tous les cas rien de grave bien au contraire, cela nous permettra : -d'être entourés par le troupeau de moutons et ses chiens, mais il y a le berger qui nous rassure, alors que nous faisons une pause pour nous refaire une santé avec un café Turc sorti du sac. -de se restaurer dans un petit village avec des grillades de porc découpées dans le coffre de la voiture et cuites sur une plancha maison faite dans un bidon d'huile. -de voir dans cette région agricole, les travaux de la saison, ramassage des pommes de terre, récupération des poupées de maïs, récolte des haricots, stockage du bois. Les arbres roussissent, l'hiver approche et il y fait certainement très froid dans cette région de montagne avec un climat continental. -de demander notre route et d'essayer de comprendre les explications et ensuite de les appliquer. En fin de journée notre compteur affiche 60 km à la place de 40, lorsque nous arrivons à Korçé plus haute ville albanaise, sur un plateau à 800 m d'altitude, entourée de hautes montagnes.
L'Albanie c'est beau mais difficile surtout si on décide comme nous de passer par les zones montagneuses, plateaux, vallées profondes, sommets en calcaire avec un air de dolomites, petits villages... combien de fois a t'on dit que c'est beau ? Nous sommes hébergés dans une auberge de jeunesse (hé oui !) à l'entrée de la ville Hotel Korça Xharshe, nous y sommes bien et nous y restons deux nuits car nous sommes fatigués. Korçé (nommée aussi Petit Paris) a su conserver son centre-ville du début du 20ème siècle marqué par la présence française durant la première guerre mondiale. A cette époque elle a été gérée par un conseil composé d'officiers français et albanais. Elle restera administrée par l'armée française jusqu'en 1920. C'est sans doute la plus multi ethnique des villes albanaises. Longtemps disputée par les Grecs et les Bulgares elle continue d'entretenir des liens étroits avec la Grèce et la République de Macédoine. Nous sommes samedi soir et nous allons dépenser nos dernières leks au restaurant. Pour nous ici la vie est très abordable (8€ pour deux pour un repas complet salade maison, viande grillée, frittes, bière, yaourt). Nous espérons ce soir pouvoir écouter un peu de musique car pour l'instant la musique des Balkans nous l'avons juste écoutée dans nos MP3.
Notre passage en Albanie s'achève et nous espérons vous avoir donné envie de découvrir à votre tour ce pays qui nous a vraiment enchanté. Un pays pauvre certes mais qui vaut la visite.
Pour l'itinéraire, voir l'onglet CARTES.
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