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  • Photo du rédacteurpetitageneau

Semaine 9 : De deux à quatre.

Dernière mise à jour : 23 sept. 2018


C'est à quatre que nous quittons le camping près de Kotor pour nous attaquer aux 1000 mètres de dénivelé qui nous permettront de sortir des Bouches de Kotor avec des paysages fantastiques qui seront notre quotidien tout au long de la semaine. Nous circulons dans des régions de montagne hors de la circulation. Nous gravissons quelques cols que nous redescendons ensuite pour encore mieux remonter. L'arrêt dans les cafés est toujours un moment de rencontre même si nous ne partageons pas la langue. L'accueil est de plus en plus chaleureux du Monténégro à l'Albanie.

Nous savions en lisant des blogs de voyageurs à vélo, qu'il était possible de faire parfois un bout de chemin avec d'autres cyclistes mais nous ne l'avions jamais vraiment expérimenté. Après la rencontre de Fred et de Sabrina, nous modifions un peu notre planning, un jour de repos au lieu de deux car nous avons vraiment envie de partager quelques kilomètres. Dès les premiers coups de pédale, nous sentons que nous pouvons rouler ensemble plusieurs jours. Nous avons des points communs, pas notre âge, mais la montagne, car Frédéric est guide de haute montagne dans le Valais en Suisse. Ils sont passionnés de nature et d'oiseaux et partagent nos convictions écologiques. La langue commune facilite les échanges. Voyager à quatre est un nouveau break chaleureux dans ce voyage après Claude, Manon Alex et Capucine. Sabrina et Frédéric voyagent un peu comme nous, l'itinéraire n'est pas défini, c'est la recherche de paysages et la rencontre qui sont importantes. Nous nous quittons à Bajram Curri, après 6 jours de route car ils ont décidé de passer par le Kosovo et nous par l'Albanie. On se reverra peut-être...

L'Albanie est pour nous un pays que nous voulions vraiment traverser. Pourquoi ? Un nom qui sonne bien, un pays ouvert depuis peu au monde extérieur, des voyageurs enthousiasmés sur leur blog, des albanais très accueillants, certainement un peu de tout ça. Depuis le 11 septembre nous y sommes et effectivement l'ambiance est différente. Les gens sont extrêmement chaleureux, jamais nous n'avons eu autant de coups de klaxon pour simplement nous dire bonjour ou bien nous encourager dans la montée, jamais nous n'avons eu autant de signes de la main auxquels nous répondons sans lâcher le guidon car les montées sont rudes et le goudron pas toujours en bon état. Pour le couchage c'est facile soit on se retrouve dans un jardin, soit on bivouaque dans la campagne car il y a peu de campings.


Dans la montagne, nous nous sommes installés pour la nuit, un jeune à cheval, qui garde ses vaches, s'arrête, Edmon nous salue et nous dit qu'il n'y a pas de problème pour coucher là. Les passagers d'une Mercédes (voiture emblématique de ce pays) qui passeront ensuite confirmeront et nous demanderont si nous avons besoin d'eau.


Lors de nos journées, lorsque nous demandons de l'eau, on repart avec de l'eau mais aussi parfois avec des sodas et des bananes. Un midi un jeune passe, il nous propose de dormir près de sa maison, il repart et revient avec quatre sodas. Pour l'hospitalité on a beaucoup de choses à apprendre ici.


Les paysages sont grandioses, nous sommes en montagne. Nous arrivons à Koman après 30 km de routes défoncées. C'est le départ de gorges profondes inaccessibles que nous traverserons en bateau jusqu'à Fierze. Quelle ambiance en attendant le départ du ferry. Un maximum de véhicules doit tenir, ça grouille de monde... Nous naviguons pendant trois heures dans des passages étroits au milieu de falaises, un air du Verdon. Roland et Frédéric rêvent d'y faire une voie...

Nos mollets ont besoin de se reposer et nous choisissons la ville de Kukës pour nous arrêter, il n'y a pas de camping. C'est donc à l'hôtel Gjallica que nous allons poser nos sacoches. La chambre est spacieuse, le lit est bon et l'accueil est albanais. Nous allons même pouvoir repartir avec du linge propre qu'on nous lave et nous sèche gratuitement, pas belle la vie !


L'Albanie est un pays qui a connu une dictature menée par Enver Hoxha jusqu'en 1990, depuis ce pays s'est ouvert au monde extérieur. C'est un pays à dominante musulmane, dans les rues et les cafés il y a une présence forte des hommes. Le revenu moyen est de 230 €. La monnaie est la Lek, même s'il est possible de payer assez souvent en euro, la vie quotidienne pour nous est bon marché : un café entre 0,50 à 0,80 €, une bière de 50 cl 1,2 €. Un repas au restaurant à deux coûte une dizaine d'euros. En ville une partie du commerce se fait sur le trottoir et une multitude d'échoppes vendent les mêmes produits.

En fait après quelques hésitations d'itinéraires c'est en continuant vers le sud de l'Albanie que nous rejoindrons la Grèce sans passer par la Macédoine :

Choisir c'est toujours renoncer !

Mosquée de Kukës


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