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Semaine 12 : De Larissa à Athènes, à chaque jour ses surprises !

Après cette petite pause bien à l’abri dans l’appartement chez Eléna et Kosta nous reprenons la route pour rejoindre l'île de Evia ou Eubes. Nous savons bien qu'une tempête tropicale a touché la Grèce pendant le weekend mais nous ne savons pas encore à quoi nous avons échappé. Au sommet d'un col nous rencontrons deux couples de français en camping-car qui nous racontent leur déboires, l'un des camion a failli être emporté dans la mer, par un torrent de boue. Deux jours d'orage non stop nous disent-ils. Nous allons dans quelques kilomètres mesurer l'étendue des dégâts : routes cassées, plaines et cultures inondées, torrents de boue qui ravagent tout sur son passage. Nous roulons dans un paysage qui ne nous laisse pas indifférents en se posant la question : qu'aurions-nous fait dans cette situation dans notre grande mais très fragile tente ? « Tu vois Roland toi qui ne veut pas regarder la météo ça peut servir ! ».


Nous suivons les conseils de Kosta, après Volos, nous rejoignons Glyfa qui nous permet de prendre un ferry pour rejoindre l'île d'Evia. Roland a encore une fois super bien géré l'organisation en réservant un ferry pour nous seuls ! Nous voyons bien qu'ici la période estivale est terminée car les nombreux cafés hôtels fermés sur le bord de la route se multiplient de jours en jours. Ils reprendront leur activité au printemps prochain, l'ouragan et le mauvais temps ont peut-être précipité les choses.

Comme vous le savez, nous voyageons sans trop préparer l'itinéraire au risque de passer à côté de chose intéressante. Mais parfois c'est le contraire, on découvre des lieux surprenants par hasard. Par exemple, un midi, nous cherchons un coin approprié pour pique-niquer et nous découvrons en contre bas une plage envahie de touristes « curistes » le derrière dans des piscines naturelles d'eau chaude voire très chaude (84° tu vois Lorris, la ville de Chaudes-Aigues est battue). La baignade s 'impose et même quelques pas d'escalade pour Roland sur cette roche colorée. Cela lui vaudra des applaudissements d'une foule enthousiaste !


Certains lecteurs ou lectrices nous accusent de leur rendre difficile la reprise du travail le lundi matin après la lecture du blog mais on ne peut quand même pas s'empêcher de vous faire partager les bons moments. C'est une semaine de bivouacs, pas de camping à l'horizon et les touristes partis, nous profitons des plages pour y planter notre tente après la baignade de fin de journée, la douche à proximité, effectivement on se croit en vacances.


Quand il n'y a pas le coin rêvé pour bivouaquer comme avant la ville de Halkida très urbanisée avec une zone de marécages et des terrains détrempés par la tempête, la solution est de demander à Georges le maraîcher du coin qui prépare son camion pour la livraison du lendemain. Immédiatement il dit oui, il est juste embêté car chez lui aussi la glaise du sol est détrempée et colle aux pieds. Mais pas de problème il met en place avec Alexandro une bâche aux dimensions de la tente, (incroyable !) elle rendra le lieu plus confortable même si sa femme est très embêtée mais sa maison est trop petite. Alexandro, le fils qui parle anglais, nous sert d’interprète et nous dit qu'il aimerait découvrir le monde à vélo. On l'encourage à le faire et nous lui laissons l'adresse du blog. Des petits plus sont proposés par nos hôtes : une lampe, la douche et 6 samoussas grecs. Comme on se le répète souvent : à chaque jour ses surprises !


Notre arrivée à Marathon ne se fera pas en courant mais en appuyant très fort sur les pédales et en serrant les freins dans les descentes, car de la mer, on monte à 500m, pour redescendre à la mer, le tout en 35 km. Ce n'est pas plat mais c'est beau ! Bizarrement on est en Grèce depuis deux semaines et on n'a pas eu l'occasion de visiter un site archéologique. On voulait donc passer à Marathon pour visiter son super lac et le musée des jeux olympiques. Mais ce ne sera pas cette fois-ci car pour le lac, il fallait refaire 7 km dans la montagne et pour le musée, nous avons loupé la pancarte à la descente. Nous avions le choix entre rouler et remonter ou le camping au bord de la mer... Le voyage à vélo n'a rien à voir avec le voyage en voiture où les distances ne sont pas très importantes et où il est facile de sillonner le pays. En vélo nous découvrons les paysages et les gens au gré de nos coups de pédale et cela nous convient.

Nous rejoignons Athènes en bus car il est difficile d'arriver dans une grande ville à vélo lorsque les infrastructures sont prévues pour les voitures même si cette semaine nous avons emprunté des quatre-voies lors de certains déplacements malgré nos hésitations. Après avoir tourné en rond pour chercher des solutions, nous n'avons pas eu le choix. Mais cette fois on préfère assurer et le bus passe au bout du camping.

Lors de ce déplacement en bus, nous découvrons les ravages laissés par le feu en août, incendies qui auraient fait 90 morts. Les coteaux sont ravagés, les arbres brûlés abattus et les maisons incendiées laissées en l'état pour l'instant. Cette nature qui tous les jours nous ravit par ses paysages, actuellement avec ses couleurs chaudes d'automne, peut se montrer destructrice par ses pluies diluviennes ou par les conséquences de la sécheresse. Comme si elle nous faisait payer notre insouciance.

Nous rejoignons notre hébergement trouvé grâce au réseau warmshower en suivant les indications du GPS (comment faisions-nous avant ?) dans cette ville tentaculaire où l'alphabet grec ne nous facilite pas les choses. Nous sommes accueillis chez Alexandro (29ans) passionné de vélo qui nous laisse son appartement pour la nuit. On le retrouvera le lendemain après une journée à visiter en nous déplaçant en métro. Athènes est une ville étonnante ou l'ancien côtoie le nouveau, en levant la tête on aperçoit facilement l'Acropole et en baissant les yeux ont voit des tags sur tous les bas de murs. Nous visitons l'Agora antique surmontée par le temple de Hephaistos (5 siècles av JC) en très bon état. C'est une ville animée avec de très nombreuses terrasses où il fait bon se reposer et souvent en musique.

Pour rejoindre la Turquie par l'île de Chios, nous prenons le ferry au Pirée le port d'Athènes.

Vous avez lu jusqu'ici, un bonus, une vidéo en suivant le ici.








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