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Arrivederci y viva la bicicletta ! Claude

J'avais déjà il y a quelques années rejoint Roland et Marylène, pour quelques jours c'était dans le Gers. On avait pour cette occasion franchit le col du Somport dans les Pyrénées, mais cette fois là, je n'avais pas les bagages, la tente, les slips et tout le bazar sur mon porte bagage branlant, donc madame l’apesanteur était beaucoup plus sympa avec mes cuisses. Là c'est autre chose, le prétentieux, vaniteux, ambitieux et fier de sa personne est vite remis à sa juste place, quand les gouttes de sueur tombent une à une sur un compteur qui doit afficher 5 km/heure. Le mien ne marchait pas, pas plus mal quand on voit les bornes kilométriques affichant 20 km ou 22 km de montée et le pourcentage qui va avec, on se dit ça va être long.

Ceci dit, je pourrais retenir la difficulté, les recherches d'un endroit pour dormir quand on est plus que fatigué dans une banlieue Italienne etc. Mais voilà il y a les paysages et la vitesse qui permet de contempler et de stopper nos bolides silencieux où l'on veut contrairement aux bolides Italiens et autres, qui nous doublent bruyamment en troupeaux pressés, est-ce qu'ils ont vu cette vallée, ce glacier perché là haut ? J'espère pour eux.


Mais broum un troupeau est passé quand ce n'est pas les motos ce sont les voitures de sport non moins bruyantes, là on rêve d'un monde silencieux. Nous, on regarde et on éponge nos fronts c'est beau, il n'y a pas de mot, dormir face au Mont Blanc, et puis, il y a le gars qui stoppe sa voiture qui vous demande avec un accent Belge qu'est ce que vous cherchez ? ... Et là on se retrouve chez Marco et Alexandra devant la Pasta, ou encore la pizzeria où le serveur, nous offre la Grappa, avec le sourire et l’exubérance Italienne, à en oublier le sens du montage de la tente. Heureusement la douche remet les idées en place. Vous ne saviez peut être pas, sur le vélo de Roland, il n'y a pas d'assistance électrique mais il y a la douche, le réchaud à bois, une caisse à outils, de quoi faire une fondue savoyarde et sans doute plein d'autres trucs et sur celui de Marylène toujours de quoi manger et boire. Elle y pense elle! C'est une affaire qui roule.


J'ai laissé Roland et Marylène au bout d'une piste cyclable, vers Cris un petit village où j'avais envie de crier, non pas Aline, mais, « j'veux pas partir », pour redescendre dans la vallée direction Trente. Fin du voyage pour moi, enfin presque. J'ai pris le train : Trenitalia, pas neuf les trains, la clim une fois sur trois, mais 32 Euros vélo compris pour faire Trente – Verona puis Verona – Milano puis Milano – Turino, ça fait pas cher du km, surtout qu'il y en a un toutes les heures, j'en ai loupé un, pas de soucis. Comme m'a dit un Allemand rencontré dans le train Turin - Modane «je ne vous comprends pas les français avec votre électricité et vos TGV» ils venaient de Nice et ont du passer par Turin pour rejoindre Chambéry !


Je n'ai rien dit car à ce moment là je regardais, les migrants, nombreux, descendre du train juste avant la frontière Française pour se taper le reste à pied. Je leur aurais bien prêté mon vélo. Il en restait un jeune sans doute mineur accueilli par une vingtaine de militaires en armes à la gare de Modane...


Et Voila la France, (je voulais écrire « vive la France » mais...) fin du périple pour résumer, merci Roland merci Marylène.

Arrivederci y viva la bicicletta. Claude



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