Semaine 5 : A cinq entre Bolzano et Venise.

Samedi 4 août 2018. 9h30 - Alex est en vacances depuis la veille et moi depuis ce matin 7h45. Les vacances juste commencées, nous chargeons le camion du matériel nécessaire et nous prenons la direction de l'Italie. Le voyage est long et chaud dans un véhicule sans clim' un jour de canicule. Nous souffrons de la chaleur... Après de longues heures de route (environ 13h sans les pauses) et 4 pays traversés (France, Suisse, Autriche, Italie), nous retrouvons les parents à côté de Bolzano. Italie nous voilà, enfin !

Nous avons décidé de passer quelques jours avec eux. C'est l'occasion de partager un chapitre de leur voyage à vélo. C'est l'occasion de passer du temps ensemble, en famille au rythme du vélo. Fini la routine boulot, nounou, dodo... On prend le temps, on met pause à notre vie à 200 à l'heure. Les vélos chargés de sacoches chargées, la remorque attelée et le bébé attaché, nous voilà prêts à pédaler.

Nous avons quand même quelques peurs. Partir à vélo avec un enfant de 14 mois nous pose quelques questions : comment vont se passer les nuits ? Capucine va-t-elle réussir à faire la sieste dans la remorque en pleine chaleur ? Arriverons nous à tirer cette remorque dans les montées sans trop ralentir Roland et Marylène ?... Mais Capucine est pleine de ressources et nos mollets aussi. Au bout de 1-2 jours, nous trouvons le rythme et Capucine s'adapte à merveille.

S'enchaînent alors les kilomètres, entre 40 et 60 par jour. Les journées sont rythmées par un réveil Capucino-matinal vers 6h puis nous prenons la route vers 8h30. C'est l'occasion de « rouler à la fraîche » (en gros, moins de 30°). Puis vers 10h30-11h après la première sieste de Capucine dans la remorque nous nous arrêtons boire un café. Très rapidement vient l'heure du pique-nique du midi. Nous roulons encore 1 ou 2 heures l'après-midi pendant la seconde sieste de Capucine et vient le moment de trouver un coin où dormir. Nous avons beaucoup de difficultés à trouver un coin de bivouac sympa. Dommage, nous nous entassons donc dans des campings sans herbe ou nous avons à peine la place de mettre les 2 tentes sur l’emplacement (coût moyen 60€, ça pique !). Nous réussirons 2 soirs à bivouaquer.

Finalement, après 9 jours de vélo (dont une journée de repos à Vérone) et 400 kms au compteur, l'heure du bilan a sonné :

Alex a bien supporté de passer une grande partie de ses vacances avec ses beaux-parents. Ouf...

J'ai bien supporté de voyager avec mes parents. Re-ouf

Capucine a pu profiter de ses grands-parents et en a profité pour faire ses premiers pas en Italie.

Nos peurs sur les nuits dans la tente se sont estompées dès le premier soir. Elle s’endort presque mieux que dans sa chambre.

La pinte de bière de 18h est indispensable pour une bonne récupération.

La glace tous les 2 jours, voir tous les jours est indispensable pour le moral.

Il est l'heure pour nous 3 de les laisser continuer leur voyage et de fermer cette parenthèse. N'ayez aucune inquiétude pour eux. Le voyage leur colle à la peau. Aucun doute, ils ont fait le bon choix... Et c'est sûr qu'un jour, nous prendrons aussi cette décision de faire une pause plus longue que 10 jours.

Notre regret : Nous voulions réaliser un film, j'ai emprunté une petite caméra (type Go Pro) à un collègue de travail. Nous réalisons de nombreuses séquences tout au long des journées. Nous devons déposer la caméra, puis le groupe passe devant et ensuite il faut aller la rechercher. Lors d'une séquence, je dépose la caméra sur le bord de la route dans une grosse montée pour qu'elle filme le passage d'Alex. Il doit alors la récupérer. Mais entre temps, un club cycliste nous double et lorsqu'Alex doit passer devant la caméra, elle a disparu ! Nous sommes fâchés et en colère. Nos images de vacances ne sont plus là.

Manon

Quel super séjour avec nos enfants voyageurs et notre petite fille aventurière, si cela est contagieux alors ils ont chopé le virus, pas de crainte il n'est pas dangereux ! Nous étions sûrs que se serait bien et nous n'avions pas inquiétude particulière sauf sur le réseau des pistes cyclables car la première partie en Italie entre la vallée d'Aoste et Bolzano ne nous a pas laissé un souvenir impérissable : routes partagées avec les voitures, montées dans les cols bruyantes et empruntées par de nombreux motards gros et grands giratoires qu'il faut négocier avec habileté et autorité...

L'Italie comme notre pays est encombrée de véhicules motorisés, la circulation est dense et l'automobile est reine, il n'y a pas une grande différence entre un automobiliste français et un automobiliste italien. Finalement ce sont 400 km parcourus entre Bolzano et Venise par la « Via Del Addige » en passant par le lac de Garde sur les pistes cyclables bien balisées qui forment un réseau intéressant. Comme souvent les cyclo-voyageurs se suivent, se doublent, se recroisent... Nous avons rencontré à plusieurs reprises deux nantaises Christine et Véronique qui allaient également à Venise. C'est toujours l'occasion d'échanges timides au départ et de partager ensuite un café et même un pique-nique comme avec elles à Soave. Plus rapides elles sont arrivées avant nous à Venise.

Nous avons terminé notre séjour ensemble et comme prévu à Venise, cette ville encombrée de touristes est magnifique, riche en histoire et unique. Manon, tu avais un petit regret, nous avons un petit bémol, car tu n'as tout dit... au sujet des campings. Il y en a des exceptionnels comme celui de Filippo « Terre Bio » à Spresiano, par certains côtés il peut rappeler l'ambiance du camping de la Colporteuse. Un plus inestimable, les légumes bio en vente à un prix modique cultivés par le propriétaire , un vrai régal !

Merci à vous 3 pour ce chouette moment passé ensemble.

Nous avions l'habitude de rentrer à la maison après nos vacances d'été aux alentours du 20 août, cette année la question ne se pose pas, nous laissons nos collègues préparer leur rentrée sans nous : nos vacances sont terminées et le voyage commence !