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  • Photo du rédacteurpetitageneau

Semaine 3 : Italie du nord entre Alpes et Dolomites, ce n'est pas plat !

Dernière mise à jour : 23 sept. 2018

L'Italie nous surprend par ses routes et son trafic routier, les petites routes notées sur la cartes sont finalement loin d'être paisibles, nous essayons de bien garder notre droite nous serrons les fesses ou les sacoches et tout se passe bien. Parfois nous trouvons par hasard ou à l'aide du GPS une pista bicicletta, très bien aménagée et là on se régale.

L'Italie du nord c'est aussi les grands lacs, Lac Majeur, Lac de Côme et Lac de Garde, ils sont superbes, mais les routes qui les longent sont étroites et encombrées de voitures. Nous choisissons l'option bateau pour traverser du sud au nord le lac de Côme, 5 heures de navigation que nous fractionnons, pour mieux profiter des paysages et de la baignade dans de l'eau translucide et chaude. Les villages et petites villes accrochés aux montagnes ont les pieds qui baignent dans le lac. Les arrêts sont nombreux pour laisser quelques passagers et en reprendre d'autres. Pour nous c'est paisible et ce n'est que du bonheur, nous avençons à la force motrice !


Traverser l'Italie du nord, de l'ouest vers l'est, c'est aussi franchir de nombreux cols, Ils portent des noms différents passo de Aprica, passo del Tonale, Gampenpass Palade... mais pour les cyclistes ils représentent un obstacle de taille qui nécessitera plusieurs heures d'effort. Ils s'affichent sur la carte avec à côté de leur nom un chiffre qui représente leur altitude, 2188 m pour le col du Petit saint Bernard ou 1883 m pour le Tonale. Comment les vaincre ? En choisissant le bon braquet, en n'étant pas trop ambitieux, car il faudra durer dans l'effort, en tournant les pédales régulièrement. C'est un exercice difficile, il faut être patient et accepter de monter à son rythme. Chacun son allure, il y aura des pauses pour se retrouver et souffler. 3O km de montée à 5 ou 6 km/h c'est pas loin de 5 heures de vélo, un tour de pédales égale un mètre, pour faire les 30 km il en faudra 30 000 ! Nous sommes souvent encouragés par les cyclos sportifs qui nous doublent ou nous croisent, il est vrai qu'ils ne sont pas chargés comme nous et trouvent déjà l'exercice difficile. Le vélo voyageur suisse très sympathique que nous avons rencontré en haut du Tonale nous a précisé qu'il voyageait seul car il fallait être un peu fou pour faire ce genre de balade. Nous sommes finalement trois fous ! Dommage qu'il n'aille pas dans le même sens que nous car nous aurions bien pu être quatre fous pour faire un bout de chemin ensemble. Finalement tout ceci n'a rien a voir avec de la folie, c'est un exercice long et lent comme la randonnée en montagne et la récompense est la même : des beaux paysages, des sommets, des glaciers, un beau coin de bivouac, une bonne bière en fin de journée. C'est aussi la joie de pouvoir le réaliser à la force de nos mollets ce qui prouve que nous sommes en bonne santé. Dans les montées nous ne sommes pas seuls, il y a des voitures, des camions, des bus et surtout des motos. Insolentes, agressives, bruyantes ce sont des deux roues comme nous, c'est d'ailleurs le seul point commun. Rares sont les pilotes qui nous font un petit signe d'encouragement, ils préfèrent souvent nous doubler en mettant les gaz pour faire hurler les chevaux vapeurs de leur moteur. Impossible pour nous de rivaliser, quelques secondes plus tard ils sont déjà couchés sur le côté pour négocier le prochain virage. L'endroit où l'on peut les côtoyer c'est uniquement au bar en haut du passo. Dans la descente nous retrouvons un peu leur sensation grisante de vitesse mais attention de ne pas se laisser embarquer par la vitesse.

Ce samedi 4 août, nous avons laissé Claude à Ponte del Mostizzolo en fin de matinée car il doit reprendre le train pour retrouver sa voiture à Challes les Eaux près de Chambéry. Le lendemain un texto nous précise que tout c'est parfaitement bien passé. Il est vrai qu'il y avait de nombreux trains et le site de la Deutsche Bahn est vraiment un bon outil pour trouver les trains régionaux et les correspondances, en France, en Italie et aussi dans d'autres pays. Il est reparti ravi de cette expérience de 10 jours avec 5 cols à son actif, il n'avait pas choisi la partie la plus facile et son vélo n'était pas du dernier cri mais volonté et patience permettent d'avancer même dans des conditions difficiles.

Nous sommes toujours en Italie mais dans le sud Tyrol, les villages sont de vrais villages de montagne autrichiens regroupés autour de leurs églises, de leurs petites rues. La langue n'est plus la même : c'est l'italien, l'autrichien ou l'allemand, cela nous déconcerte un peu, nous qui essayions de parler italien et comme ils nous considérèrent comme de touristes, ils nous parlent allemand.

Nous sommes dans les vallées de la pomme, elles sont recouvertes de pommiers. La pomme golden est la reine de la région. Secondigny n'a qu'à bien se tenir !

Ce matin dimanche 5 août, nous descendons à toute allure le col de Pallade (1513m) où nous avons bivouaqué pour retrouver Manon Alex et Capucine à Vilpiano. Ces retrouvailles chaleureuses se feront sous la chaleur en farniente auprès de la piscine. Nous sommes heureux de retrouver notre petite famille pour la suite du voyage entre Bolzano et Venise. PS : cette semaine nous proposons un diaporama qui devrait vous permettre de mieux visionner les photos. Nous n'avons pas encore trouvé comment les légender. Il nous semble que nous progressons , à vous de nous le dire, merci.





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