Semaine 1, nos premiers coups de pédales.

Partir nous l'attendions, nous nous y préparions, si partir avec nos vélos de la maison nous semblait une évidence, nous le savions, il nous faudrait attendre quelques dizaines de kilomètre pour commencer à être dépaysés. Les premiers kilomètres sur la voie verte Bressuire-Parthenay ont été parcourus avec des amis cyclistes, le repas du midi sorti de la sacoche a été un moment de partage arrosé au rosé.

Nous avons une fois de plus parcourus tranquillement les routes de notre bocage et de la Gâtine. Petits champs délimités par des haies, ils constituent des espaces propices à l'élevage ou aux cultures des céréales sur les surfaces assez réduites.

Nous arrivons à Sanxay où nous attend deux surprises : c'est la finale de la coupe du monde que nous suivrons à la radio au snack de la piscine, la télévision ne semble pas être arrivée jusqu'ici. Un feu d'artifice sur la rivière qui tombait à pic pour fêter notre départ, le lendemain du 14 juillet mais aussi le titre de champion du monde.

Nous traversons la France d'ouest en est et si le début de notre périple est connu, vers Guéret le paysage change, les côtes se font plus longues, nous sommes dans les prémisses du Massif Central. C'est le franchissement de la Bosse à 720m qui nous rappelle que nous sommes au début de zones montagneuses qui vont faire souffrir nos mollets. Voyager à vélo, nous oblige à utiliser des petites routes loin des villes. Hameaux villages se succèdent et nous prenons conscience de la désertification des campagnes : maisons en ruines, abandonnées parfois sur le point de s'écrouler. Dans les petites villes, les magasins fermés et en attente de repreneurs sont nombreux sur le bord des routes pour nous encourager. La révolution agricole a bien eu lieu et elle a eu des conséquence sur la vie dans nos campagnes. Le travail y est certainement moins pénible. Les tracteurs croisés sur les petites routes sont de plus en plus gros. Ils permettent un travail important là ou autrefois, il fallait des dizaines de bras pour les moissons ou pour retourner la terre pour préparer les prochaines cultures. les machines ont pris le relais et les campagnes ont été désertées.

Vendredi après-midi surpris par l'orage, à Chatel Montagne nous nous arrêtons au camping Rétro passion. Ce lieu atypique, trouvé sur le bon coin, a été repris par des parisiens, passionnés et collectionneurs. Ici règne l'automobile d'autrefois, nous ne sommes pas dans un univers de cyclo mais de motos et de voitures. L'accueil est super sympathique et le lieu est orné à l'intérieur du snack de plaques, de bidons d'huile, de voitures à pédales et à l'extérieur les emplacements sont matérialisés par des bornes kilométriques, d'anciennes voitures, le tout datant des années 70 ou avant.

Cette première semaine nous a permis de tester différents modes d'hébergement, les campings, ils peuvent être surprenants. Le campind sauvage, quand on trouve le bon spot c'est toujours agréable et l'accueil type Warmshower, c'est ce que l'on a testé samedi soir.

Nous avons été reçus chez Andy et Julie et leurs trois garçons Gabin, Martin et Léo et nous avons passé une chouette soirée à Thizy les bourgs. Nous avons échangé sur le voyage long puisqu'ils prévoient de partir pendant un an à partir de juillet 2019 en famille et en Amérique du Nord. Ils sont dans les préparatifs. L'itinéraire de dimanche nous a baladé dans les collines du Beaujolais et ce soir c'est au bord de la Saône à Parcieux que nous passons la nuit.