Si vous avez pu lire les dernières News de notre site, c'est grâce au Wifi. d'un l'hôtel de la ville de Yesilova. Nous sommes le lundi 22 octobre, notre travail hebdomadaire n'est pas fait à 10h du matin notre texte et nos photos ne sont pas postés il nous faut une connexion sinon nos abonnés vont résilier leur contrat. Nous demandons à un petit hôtel et bien évidemment on peut se mettre dans l'entrée pour faire notre envoi. Tout ceci après avoir visité toutes les chambres de l'hôtel car le propriétaire ne comprenait pas ce que nous voulions. (Merci à Google trad qui a su sauver la situation). Pour sans doute nous remercier de notre arrêt chez lui il nous offre le thé et des toasts à déguster.
Nous ne comptons plus le nombre de fois où on nous demande ce que l'on fait, où on va, d'où on vient, le nombre de fois où le thé nous est offert même lorsque nous faisons réparer un rayon cassé, le thé est offert et la réparation est gratuite.
Avant de rejoindre Isparta, de loin, sur les montagnes que nous traversons, nous croyons voir de la neige, mais en s'approchant on découvre les nombreuses carrières d'extraction du marbre blanc. Des engins, des camions chargés de 3 ou 4 pierres ont transformé ce paysage en un véritable chantier sur des dizaines de kilomètres.
Nous avons envie d'un peu de repos dans un hébergement en dur et nous réservons dans la ville de Isparta un appartement airbnb pour quelques euros 15€ pour une nuit. Il est super et on va rester deux nuits, il faut faire la lessive et visiter un peu la ville une journée n'est pas suffisante. David notre ami du vélo solaire nous apprend qu'il nous rejoint avec « une surprise » Léna, une suédoise qu'il a rencontré sur la route et qui va également en Iran. C'est une baroudeuse, elle voyage seule et est allée plusieurs fois en Asie, et au Soudan. C'est l'ambiance auberge espagnole à 4 dans notre petit appartement. Les échanges se font en anglais hou là là ça fatigue ! Dans la nuit de mecredi à jeudi le mauvais temps arrive, les températures chutent, quelques flocons tombent sur la ville, nous pouvons enfin sortir le matériel d'hiver... Nous restons 1 nuit supplémentaire car nous attendons le retour du soleil. Un peu de réparations pour les uns et les autres, quelques achats, de bonnes parties de jeux et de fou-rires.
Nous allons avec David dans un magasin de déstockage de matériels militaires, seul endroit où il est susceptible de trouver un duvet pour affronter le froid de l'est de la Turquie. Le vendeur démonstratif nous sort le grand jeu, il ira même jusqu'à se coucher dans son magasin dans une bâche plastique pour nous vanter les mérites de son produit qu'il voudrait bien nous vendre (le duvet à moins 40° est acheté, mais il sera rapporté le lendemain car il présentait un gros défaut de rembourrage). Cela fait rire une cliente qui nous propose son aide dans un français parfait. Denise est née en France de parents turcs, ses parents et sa famille vivent toujours dans le Jura. Elle et son mari sont revenus au pays. Elle travaille dans une entreprise d'export de pierres naturelles et son mari dans une banque. Cette rencontre est fantastique cela nous permet de poser beaucoup de questions et d'avoir ses réponses. Elle nous dit que grâce à notre déplacement lent, nous sommes au contact des gens et de leur façon de vivre et c'est nous qui pouvons casser les préjugés par rapport à un pays comme la Turquie. Même si Erdogan leur chef d'état n'a pas bonne presse, les gens n'ont pas changé leur manière d'accueillir l'étranger. On est étonné des prix très bas des consommations, le restaurant, l'hébergement, Denise nous explique que la monnaie la livre Turque a perdu 50% de sa valeur suite à une intervention de Trump après un différent avec Erdogan en juillet 2018. Le prix des produits d'importation ont doublé : le prix de l'essence représenterait pour nous en France proportionnellement 7€, un iphone représente pour un turc au SMIC, six mois de salaire.
Léna nous explique que son frère est marié avec une turque et a vécu très longtemps à Istanbul, elle est donc habituée à la vie en Turquie et nous propose d'aller au hammam. Les hommes d'un côté, les femmes de l'autre ; chacun après un décapage (peeling) vigoureux reçoit soin et massages voire même épilation pour les filles. Un grand moment de partage avec les turques présents nus avec un pagne autour des hanches au milieu des hommes pour les uns et des mamas turques pour les autres. Les bâtiments sont superbes : marbre blanc, dalles chauffées pour s'allonger et eau à volonté. C'est décidé on y retournera.
Pendant ces deux jours où nous étions à l'abri, le mauvais temps a purgé l'air car nous roulions depuis plusieurs jours dans une atmosphère brouillée de poussière et peut-être de pollution. Quand nous repartons d'Isparta, il fait froid mais le ciel est dégagé, l'air est pur et les sommets enneigés sont visibles de loin. C'est magnifique les couleurs d'automne sont là ! Depuis trois mois et demi, nous roulions vers l'est mais là nous changeons de cap direction le nord Istanbul.
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